SAINTE-ANNE : Conférence-débat sur «L'agriculture paysanne et l'agrotransformation, enjeux du développement économique et de la réduction de la dépendance alimentaire»

Le vendredi 15 mai 2015, dans le cadre de ses activités, le Cercle d'études pour la promotion culturelle de Sainte-Anne, comme à son habitude, a organisé une conférencedébat da ns un souci d'éducation populaire en invitant deux militants/spécialistes : Nathalie Minatchy, ingénieure agro-alimentaire et Alex Ba ndou, expl oita nt a g r icole et secréta ir e général de l'UPG, pour interv enir sur un thème d'une cuisa nte actualité : «L'agriculture paysanne et l'agro-transformation, enjeux du développement économique et de laréduction de la dépenda n ce alimenta ir e».

E nviron 100 personnes ont investi le rez-de-chaussée du Centre culturel pour entendre les deux intervenants durant deux bonnes heur es sur l'état des lieux dans les domaines en question et sur les pistes envisagées pour une production en vue de réduire la dépendance alimentaire.

La manifestation s'est déroulée sous la présidence de Christian Salinière et la médiation deGeor ges Lawson-Body , enseignant-chercheur à l'UAG.

Les deux communications, accessibles au public, ont été d'une excellente clarté. Il nous a été donné une définition et une typologie de l'agricultur e paysanne, tout en évitant de confondr e agricultur e paysanne et agricultur e bio.

L'agriculture paysanne, selon les intervenants, possède des atouts, un réseau d'agriculteurs qui opère avec efficacité le glissement de l'agriculture traditionnelle basée sur la production cannière vers une certaine diversification pour permettre le développement de la filière agro-alimentaire, en privilégiant «sa ki tan nou».

En ce qui concer ne la stratégie à mettre en place, il est question d'éviter le « leurre des grands projets » qui favorisent l'écoulement de matériel eur opéen à travers la défiscalisation et qui enrichissent les grands propriétaires locaux.

Pour cela, il est raisonné, selon les intervenants, de privilégier les petits pr ojets à dimension humaine pour satisfaire les besoins des consommateurs guadeloupéens. Dans cette stratégie, une place fondamentale est réservée au développement durable à travers la disposition : «manjé an nou an lékol an nou».