Exploitation des carrières de la Guadeloupe Le schéma 2013 est adopté !
Le jeudi 26 septembre 2013, dans un hôtel de la ville du Gosier,s'est tenu un séminaire d'information et d'échanges sur l'adoption du schéma des carrières de Guadeloupe.
C ette réunion organisée par la Deal, ouverte au public, s'adressait principalement aux exploitants de carrières, des bureaux d'études et aussi à tous ceux qui utilisent les matériaux. Etaient présents des experts du BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières), les cadres des services techniques des communes et les représentants du monde associatif. Le schéma approuvé permet de concilier l'accès aux res - sources minérales importantes pour l'économie de la Guadeloupe et en même temps la préservation de l'environnement de notre archipel. Le schéma départemental des carrières constitue un outil d'ai- de à ladécision qui définit pour dix ans les conditions générales d'implantation des carrières en Guadeloupe. Ce qui sous entend qu'il doit tenir compte de l'intérêt économique, des ressources et des besoins en matériaux de l'archipel. De même, la protection des paysages, des sites et des milieux naturels sensibles. C'est aussi la nécessité d'une gestion équilibrée de l'espace, l'utilisa - tion économe
. Les secteurs d'activité du bâtiment ou des travaux publics utili - sent massivement des granulats issus des carrières. En Guadeloupe, chaque année, près de 2.8 millions de tonnes de granulats sont utilisés par le BTP, soit 6.2 tonnes par personne et par an. Ces granulats proviennent princi- palement des 20 carrières autorisées de l'archipel. La Guadeloupe produit des gra - nulats pour sa propre consom - mation, elle n'exporte pas vers l'extérieur alors que l'offre est supérieure à la demande. Depuis 1993, les carrières sont regroupées au titre du code de l'environnement et constituent des installations classées pour la protection de l'environnement.T oute exploitation de carrière nécessite l'obtention préalable d'une autorisation d'exploiter délivrée par le Préfet. L'accord du propriétaire du sol est bien sûr nécessaire mais pas suffisant. Afin de réduire le nombre de car - rières à exploiter et dans le souci de concilier les intérêts économiques de la Guadeloupe et l'a - mélioration de l'environnement, un intervenant a suggéré qu'il soit mis en place unenouvelle politique qui consiste à récupérer les roches volcaniques qui sont disséminés sur les terres des habitants afin de les utiliser. La proposition n'a pas reçu un avis favorable face au coup que cela pourrait engendrer . Cependant, il lui a été conseillé d'en faire un usage personnel dans sa propre construction. A ce jour, 20 exploitations sont recensées pour une production maximale annuelle autorisée de 4.22 millions de tonnes. Il y a trois carrières qui représentent déjà les 80% du tonnage autorisé. Lors de ce séminaire, le chef d'entreprise, M. José Gaddar - kan a dénoncé avec force le fait qu'il y ait des entreprises qui, sous couvert d'autorisation, viennent les concurrencer sur des chantiers, sans qu'elles ne soient inquiétées. Il faut savoir que l'exploitation de carrières dans des zones habi- tées génère quelques difficultés, que ce soit pour les habitants que pour les carriers. Beaucoup de plaintes sont adressées au BRGM, contre les effets de poussière, le trafic des transports, le bruit, les bétonnières, la sécurité du travail, les fissures occasionnées sur les bâtis, etc… Le transport des granulats se fait actuelleme
nt exclusivement par la route hormis les transports maritimes réduits vers les îles du sud de la Guadeloupe (Marie- Galante, les Saintes et la Désirade). Les deux axes routiers majeurs utilisés pour ce faire sont la RN1 reliant Basse-Terre à Pointe-à-Pitre, par la côte-au-vent et la RN2 longeant la côte-sousle-vent depuis Pointe-à-Pitre. Près de 60 000 rotations de camion par an sont nécessaires au transport des matériaux de carrière. Des études récentes montrent qu'une alternative maritime au transport de mar- chandises entre Basse-Terre et Pointe-à-Pitre est envisagea- ble, en particulier pour la production de granulats de la car - rière de Rivière Sens qui repré- sente la grande majorité du trafic de poids lourds de marchandises sur la RN1. Le schéma des carrières 2013 de Guadeloupe fait un certain nombre de recommandations afin d'assurer une gestion rationnelle et optimale des res - sources et une meilleure protec- tion de l'environnement. Les autorités de l'Etat promet - tent d'être plus dissuasives pour faire respecter l'application de ce nouveau schéma des carrières. Ils promettent de poursuivre sévèrement les contrevenants. Désormais, les exploitations de carrières sauvages doivent être bannies, pour le bonheur d'un développement harmonieux de l'environnement.