Vivre : un film typiquement caribéen

Vivre, a nécessité la mise en com- mun du savoir-faire des professionnels des deux îles. La réussite de ce court-métrage ambitieux repose donc sur une synergie entre les deux îles qui se traduit, notam - ment, par le soutien des institu- tions publiques et privées de Guadeloupe et de Martinique. Le film raconte l'histoire d'un petit garçon appelé T om, de son vrai nom, Ydriss Bonalair, âgé de 10 ans, au moment du tournage, scolarisé, et à qui l'enseignante demande : «Qu'est-ce que vous voulez faire plus tard ?». C'est une question à laquelle les autres élèves de sa clas- se ont porté des réponses classiques telles que vétérinaire, employé de banque etc, mais, pour Tom qui était enfoui dans sa pen- sée, sa réponse se démarquait complètement des autres. Le film pose une problématique juste pour celui qui est à l'école. Pour apporter une réponse, le jeune T om part de la réalité sociale qu'il vit au quotidien. Le rêve de Tom est de devenir cosmonaute alors qu'il sait d'emblée que ses parents n'ont pas les moyens de l'aider à atteindre son rêve. C'est un film qui fera certainement réflé - chir nos jeunes élèves qui vont à l'é- cole, sans projet de vie pour cer - tains. Il faut reconnaître que les perspectives d'avenir que nous off- rent les sociétés dans le bassin caribéen se limitent le plus souvent à des emplois classiques. Vivre, traite de la question du libre arbitre, de la responsabilité et des conséquences de ses choix. A travers ce court-métrage, nous assistons à l'émergence d'une nou - velle génération de réalisateurs caribéens francophones qui marchent sur les traces d'Euzhan Palcy ou de Jean-Claude Barny. V ivre, révèle le talent de Maharaki qui fait partie de la génération montante de réalisateurs caribéens. Le film est traduit en anglais et en espagnol et doit faire un long parcours en partant pour les Bahamas, Saint-Domingue, Cuba et le Sud de la France. Nous souhaitons bon vent à«V ivre» et à Maharaki qui est en train de préparer son premier long-métrage.