La préfète de la région Guadeloupe communique
L'épidémie de dengue qui sévit actuellement en Guadeloupe continue sa progression avec 10000 cas relevés. A ce jour , 4 décès directement liés à cette infection ont été enregistrés en Guadeloupe et 2 à Saint-Martin, et les indicateurs ne permettent pas de déterminer si le pic de l'épidémie a été atteint.
Le suivi assuré par la Cellule inter-régionale d'épidémiologie (CIRE) Antilles Guyane montre que l'épidémie demeure généralisée à l'ensemble du territoire de la Guadeloupe.
Mais il y a également une autre maladie infectieuse qui retient l'attention dans le département. C'est la leptospirose transmise par contact direct avec les urines d'animaux infectées (rongeurs, animaux domestiques, animaux d'élevage) ou par contact indirect avec un milieu contaminé par les uri- nes (sols boueux, eaux douces...)
Face à cette situation, les responsables médicaux, administratifs et politiques se sont donc réunis à la préfecture ce lundi 28 octobre 2013, sous la présidence de Mme Marcelle Pierrot préfète de région, afin de définir les mesures qu'il convient de mettre en œuvre pour lutter contre l'in - fection virale qu'est la dengue et limiter sa propagation et aussi rappeler les mesures de préven - tion contre la leptospirose.
Cette rencontre a permis de constater : • un relâchement dans les comportements individuels, préjudi - ciables à la lutte contre les mous- tiques vecteur de dengue (existence de foyers d'eaux stagnan - tes, carcasses de voitures, coquilles de noix de coco ...) • la nécessité de rappeler le rôle primordial que doivent jouer les collectivités territoriales en matière de lutte contre la den - gue (plan communaux de lutte contre la dengue, élimination des gîtes larvaires, désignation d'un référent dengue, entretien des réseaux d'eaux pluviales, des réseaux hydrauliques et électriques...)
La préfète de région rappelle l'importance de supprimer les gîtes larvaires et de se protéger individuellement contre les moustiques. Dans cette perspec - tive, plusieurs recommandations ont donc été renouvelées :
1/ Pour prévenir la dengue :
• En cas d'exposition : - utiliser une moustiquaire, même durant la journée, en particulier pour les très jeunes enfants ;
• Pour éviter les piqûres : - utiliser les répulsifs agréés en respectant les recommandations du fabricant, y compris pour l'in- dividu malade ; - porter , dans la mesure du possi- ble, des vêtements amples et couvrants en cas d'exposition à l'extérieur ;
• A l'intérieur des habitations : - utiliser à bon escient les insecti - cides et les raquettes dans les maisons en respectant les recommandations du fabricant ; - changer régulièrement l'eau des vases à fleurs ;
A l'extérieur des habitations, dans l'environnement proche : - éliminer les détritus qui sont autant de nids à moustiques autour des habitations ; - vérifier les gouttières, chenaux, regards et avaloirs d'eau pluviale ;
DENGUE - En cas de symptômes :
• Consulter votre médecin trai - tant en cas d'apparition de fièv - re brutale, de maux de tête, nau- sées, vomissements, douleurs articulaires ou musculaires, d'éruption cutanée.
2/ - Pour se protéger individuel- lement contre la leptospirose
• porter des gants et des bottes adaptés lors d'activité à risque (jardinage, nourrir le bétail) • porter des vêtement sde protection, lunettes anti-projections • éviter de marcher pieds nus • prendre une douche après toute activité en eau douce (pêche par ex.)
3/ - Mesures de lutte contre les r ongeurs
• éliminer les déchets alimentai- res et les détritus aux abords deshabitations • veiller à ce que les aliments pour animaux domestiques soient hors de portée des rongeurs • éliminer les fruits tombés sous les arbres • fermer les poubelles après uti lisation • dératisation
LEPTOSPIROSE - Conduite à tenir :
• En cas de plaie pendant une activité à risque, laver à l'eau potable avec du savon, rincer, désinfecter avec un antiseptique et protéger avec un pansementperméable • Ne pas se baigner à la rivière lorsqu'on est porteur de plaie • Devant tous les symptômes semblables à la dengue après une activité à risque, consulter son médecin traitant et lui signaler l'activité à risque pratiquée.
Par ailleurs, afin d'intensifier l'impact des mesures de lutte antivectorielle, les collectivités ont été invitées à relayer ces recommandations auprès de la population et à prendre sur le terrain toutes dispositions nécessaires visant à éliminer les gîtes larvaires sur l'ensemble de leur territoire.