Le XIVe Congrès de la CGTG : «A la barbarie du capitalisme, répondons par la guerre sociale»

Le XIVe Congrès de la CGTG (Confédération Générale du Travail de la Guadeloupe) se tient ce week-end à Convenance Baie-Mahault. Quatre ans après le dernier congrès,qui s'est tenu en mars 2009 à Saint-Claude, dans une Guadeloupe en pleine crise sociale,l'heure est au bilan et aux choix stratégiques et tactiques pour répondre aux défis que doivent affronter les tr a v ailleurs, dans le contexte d'aujourd'hui.

Pour la CGTG, c'est l'analyse quelle développe dans le rapport d'orien - tation du congrès, la situation en Guadeloupe ne fait que s'aggraver depuis 2009, sous l'emprise de la crise généralisée du système capitaliste.

L'Etat et les patrons qui avaient mis genoux à terre en 2009, parce qu'ils avaient peur de la rue, de la grève et de la mobili- sation ont repris l'offensive.

Pour échapper aux conséquen - ces de la crise de leur système qu'ils ont eux-mêmes provoqués par leur cupidité, ils font payer le prix fort aux travailleurs.

Cela se traduit par : - La baisse générale du niveau de vie des travailleurs et des couches populaires - Les licenciements et le chômage - La réduction des effectifs desfonctionnaires - La hausse des impôts et des prix - Le recul de l'âge de départ à la retraite La répression des syndicalistes et la criminalisation du mouvement syndical La CGTG caractérise l'époque que nous vivons comme une période historique marquée par la plus grande guerre économique livrée par la bourgeoisie contre les travailleurs à l'échelle de la planète.

La Confédération de Bergevin invite à prendre appui sur la victoire morale remportée contre les pwofitant en 2009 pour créer le rapport de force et se faire craindre afin de faire reculer la pwofitasyon et l'arbitraire.

Le document d'orientation annonce très clairement les tâches et responsabilités des militants dans cette période : Il faut une CGTG plus forte, plus déterminée et beaucoup plus combative que ce qu'elle est aujourd'hui, des cadres plus dévoués, et surtout des militants en quantité mais aussi en quali - té pour insuffler une nouvelle dynamique. De cela, la centrale en a sûrement le plus grand besoin si on juge par les résultats en baisse obtenus aux dernières élections professionnelles.

A vec courage et honnêteté le rapport pointe la question de l'engagement militant :

«Il faut à la CGTG, des militants humbles et honnêtes. Nos diri - geants ne doivent pas faire de la représentation et ni jouer au «kok a bèl poz».

L'exigence de changer de men- talité est telle que le rapport se fait sans concession : «Les cama - rades qui se sont portés candi- dats à des postes de responsabi- lité et qui savent pertinemment qu'ils ne pourront pas être à la hauteur doivent se rétracter. Il est encore temps».

Il reste que cette volonté com- préhensible de renforcer la CGTG, de lui les moyens pour remplir ses missions ne peut exclure une autre exigence elle de rassembler, d'unir le mouvement syndical guadeloupéen sur une base de classe pour pouvoir répondre collectivement à la barbarie du capitalisme.

Le document d'orientation n'ac- corde pas, il nous semble, la place qu'elle mérite à cette question.

Christian Céleste