Analyse de Georges Calixte,politologue,sur la réaction des consommateurs à la veille des fêtes de fin d'année
Nouvelles Etincelles : Y'a-t-il un r ecul de la conscience des consommateurs après les évè- nements de 2009 ? Georges Calixte : Sur le plan socioculturel, le LKP (Lyannaj Kont Pwofitasyon) a voulu insuf0 Tc - fler un certain nombre de valeurs mais s'est appuyé sur une revendication phare : 200 euros pour tout le monde, en tout cas, c'est elle qui a touché le plus la conscience collective. C'est l'augmentation générale des 200 euros pour tout le monde, sachant que le LKP avait identifié 10 thématiques et donc il y avait également d'autres aspects. C'est pour dire qu'il n'y avait jamais eu d'évolution socioculturelle du point de vue des logiques de consommation ostentatoire. Trois semaines après les 44 jours de 2009, à l'oc - casion du 1eravril, il a été dit dans le cadre d'une farce de poisson d'avril, que du champ- agne d'une marque très prisée dont je tairai le nom serait vendu à moitié prix déjà depuis 4h du matin, il y avait des gens devant l'enseigne à Jarry . D'ailleurs, il y a un véritable vin- dicte populaire quand les gens ont su que c'était un canular lié au 1er avril. Donc, nous n'avons pas si vous voulez de ce côté-là évolué. Les marchés populaires qui exis- taient déjà avant que le LKP ne voit le jour, sont la conséquence d'une crise de plus en plus forte et qui fait que la ménagère pré0 Tc fèr-0.0001 Tc 0.1482 Tw e le lien quand c'est possi - ble directement du produc0 Tc - teur au consommateur . Aussi, nous restons toujours le 14ème pays du monde en matière de consommation de champagne avant la Russie.
N.E : L'ouverture d'hypermar- chés très tôt le matin et la fer- meture très tard dans la nuit ne présente-t-elle pas des situa - tions d'insécurité qui exposent clients et personnel quand on sait le degré de violence qui s'af- fiche en Guadeloupe ? G.C : Il faut voir le problème du point de vue du droit. A partir du moment où la législation relative au travail de nuit a été respectée, la circonstance qui lie à un contexte d'insécurité ne peut pas être un obstacle à ce qu'il y ait une ouverture la nuit, dès lors que toutes les autorisa0 Tc - tions qui étaient nécessaires auraient été obtenues. A partir de ce moment là, nous sommes dans une propension de consommation, telle que vrai- semblablement le contexte de crise et l'annonce qu'il y aurait à la veille des fêtes une opportuni- té d'achat, tout le monde s'est précipité. Ceci afin de profiter non seulement du processus immédiat en essayant d'acheter des denrées de première nécessi - té et se faisant, ils vont acheter plus que ce dont ils ont besoin en nécessité immédiate. Donc, rappelez-vous, lors de la signature de l'accord Bino, cer- taines grandes surfaces ont été les premières signataires en déclarant que les 200 euros don- nés le matin seront de toute façon récupérés l'après-midi. A la limite, le système capitaliste a davantage encore profité. A partir du moment où la popula- tion a disposé de 200 euros, la propension à consommer et de manière ostentatoire a grimpé à 200 euros. Donc, on a vu aussi les surendettements qui ont consi- dérablement progressé et pour rappel, les 200 euros ont eu deux conséquences négatives : la pre- mière, c'est que ceux qui ne payaient pas d'impôt on atteint une tranche qui les y obligeait et d'autre part, tout le monde ne l'a pas eu de manière uniforme car c'était 1.4 SMIC. Cela a créé