COMMUNIQUE DU COMITE CENTRAL Engageons la bataille des Régionales pour répondre à l’exigence de changement exprimé par le mouvement social

Le Comité Central du Parti Communiste Guadeloupéen, élargi aux dirigeants des Sections locales s’est réuni le dimanche 22 novembre 2009 à Pointe-à-Pitre. Il a examiné la question des élections Régionales de mars 2010, en analysant le contexte politique et social dans lequel évolue la Guadeloupe aujourd’hui.

I - UN CONTEXTE MARQUÉ P AR L ’ENGAGEMENT POLI- TIQUE DE L ’ET A T

Les forces de la réaction ont bien perçu le message essentiel du mouvement social : la fin de toutes formes de pwofitasyon en Guadeloupe, le respect de l’i- dentité et de la dignité du peuple guadeloupéen.

Ce qui caractérise cette période, c’est l’engagement direct de l’appareil d’Etat sur le front politique à l’initiative du Président de la République contraint de suppléer aux défaillances des institutions locales et partis poli - tiques assimilationnistes.

Le pouvoir français à travers l’in- tervention de Nicolas Sarkozy le 6 novembre et l’échec planifié de la réunion du comité de suivi par la Ministre Marie-Luce Penchard le 14 novembre entend réaménager le système colonial, il oppose une fin de non recevoir aux revendications légitimes du peuple guadeloupéen et recherche délibérément la voie de la confrontation.

L’esprit LKP qui structure nourrit la mobilisation des travailleurs, imprègne toujours toutes les couches de la société. Les tra - vailleurs sont mobilisés pour le respect des accords signés, mais, ils expriment aussi fortement leur volonté de voir changer les relations dans la société guadeloupéenne et avec la France.

En clair s’affirme de plus en plus l’idée que, la seule satisfaction des revendications sociales ne résoudra pas la question de lapwofitasyon.

Le mouvement social lui-même pose le problème de son dépas - sement, l’exigence de rechercher et de proposer une solu - tion politique adaptée pour une alternative à la crise que traverse notre société.

II - DES ÉLECTIONS RÉGIONA- LES COMME MOYEN DE LUTTEPOLITIQUE.

Le Comité Central après avoir analysé rigoureusement ce contexte estime que, les élections régionales de Mars 2010 doivent être abordées non pas comme un simple exercice démocratique de mesure de l’influence politique de telle ou telle personnalité ou de tel ou tel Parti ; ni non plus avec les visières dogmatiques rejetant toute participation à des élections organi - sées dans le système colonial.

La participation aux élections est une bataille POLITIQUE pour ouvrir des perspectives de succès à la mobilisation populaire sur ses revendications.

Cet enjeu, le pouvoir Sarkozien l’a bien compris et travaille à rassembler ce qui reste des forces assimilationnistes de droite et de gauche, sur un projet unique, pour s’opposer aux forces de changement et de rupture avec l’ordre existant.

Le Comité Central, sur la base des principes du Parti, en conformité avec les orientations de son XIV congrès et pour répondre à l’exigence de changement politique exprimé par le mouvement social, décide d’engager le Parti dans la bataille politique des élections Régionales de mars 2010.

Il désigne le camarade Félix Flémin, Secrétaire Général du Parti, pour préparer et organiser la participation du Parti à cesélections.

Le camarade Flémin est manda- té pour prendre tous contacts, engagé toutes discussions avec les organisations politiques et les personnalités du camp progressiste et anticolonialiste en vue de constituer une liste de large rassemblement qui se donne pour ambition de placer au cœur de l’action régionale : l’exercice du droit du peuple guadeloupéen à l’autodétermination et l’adoption par la voie démocratique d’un statut politique de large Autonomie.

III - LA RIPOSTE DU MOUVE - MENT SOCIAL

Le Comité Central est pleine - ment conscient des manœuvres de l’Etat associé au patronat pour essayer de disqualifier le mouvement social.

Il soutient le LKP dans sa déter - mination à faire respecter les engagements signés par l’Etat.

Pointe-à-Pitre, le 22 novembre 2009.