Julie Denisse : Du haut de ses 100 ans

Julie Denisse, c'est cette PortLouisienne que nous vous avons présentée dans une de nos éditions de mars 2006, dans la rubrique : «Fenêtre sur une vie». Huit ans après, nous l'avons rencontrée du haut de son centième anniversaire, qu'elle a fêté le dimanche 26 janvier 2014, à Port- Louis, au cours d'un déjeuner en musique organisé par l'association «Le Port-Louis», présidée par madame Tancons Louisiane, avec le soutien du Conseil régional, de la ville de Le Moule, de la municipalité de Port-Louis, d'autres associations de Port-Louis (AN SANM POU PÒLWI, Belote Club, La Chorale de Port-Louis). Entourée de ses enfants, petits et arrières petits-enfants, d'autres parents et d'amis venus de différentes communes de la Guadeloupe, Julie Denisse a pu et a su montrer qu'elle possédait encore suffisamment d'énergie pour accueillir, personnellement et systématiquement, tous ses invités. Durant tout l'après-midi, aux rythmes variés d'un orchestre choisi pour la circonstance, elle a dansé avec plusieurs de ses convives, surprenant l'assistance de deux cent personnes environ. Il ne fait aucun doute que cette cérémonie ramenait Julie à toutes les épreuves qu'elle a affrontées au cours de son existence et qu'elle avait raison de faire siennes, les paroles que sa mère lui avait prononcées quand elle n'était qu'une trentenaire : «Fanm tonbé, pa janmé dézèspéré». Oui, Julie Denisse est un exemple pour toutes les générations. Madame Micheline Vrécord et son «jeune» ami et compatriote Victor Arthein, conseiller municipal, qu'elle considère comme un fils, le lui ont exprimé dans leurs interventions. A nouvelles étincelles, nous disons à ce patrimoine humain, que nous souhaitons partager encore longtemps son existence. Nous publions ci-dessous des extraits de l'allocution d'ouverture de madame Micheline Vrécord

«Permets-moi de t'adresser mes vives félicitations. J'aimerais atteindre ta longévité que j'admire. Je suis heureuse de fêter avec toi ce grand évènementaujourd'hui. Née à Port-Louis, le 26 janvier 1914, Julie, tu as eu 6 enfants, tu as élevé 7 et, malheureusement, trois ne sont plus de ce monde. Marchande de gâteau, de limonade, de sorbet etc., sur les terrains de foot, dans les campagnes, voire même en faisant du porte à porte, tu as aussi été gérante du restaurant «La paillote» à Souf fleur où tu as pu exprimer toute ta passion de cuisinière. Ce métier oh ! Combien dif ficile t'a permis de perpétuer l'authenticité de la cuisine antillaise. Dans les années 1970, tu quittes la Guadeloupe pour l'hexagone. Grâce à ton dynamisme, ta persévérance, tu as été embauchée par la mairie de Paris pour travailler dans les cantines. Tu as toujours été à l'écoute et au service de l'autre. Et tu nous épates de jour en jour. Il va falloir nous donner ton secret, car, selon nous, il réside ailleurs que dans une formule magique. Peut-être qu'il habite dans ton alimentation, tes bains de mer, tes gestes, tes marches à travers Port-Louis, tes petits «trains trains» de chaque jour. Monsieur Arthein Victor souhaite te remettre, en mains propres, un présent qui sera pour toi, signe de témoignages de la famille et des amis. Il s'agit d'un livre d'or. Bonne fête à toi Julie, longue vie !…… A l'année prochaine à la même heure.

Nous vous informons avec tristesse du décès à l'âge de 104 ans, du vétéran communiste : René Talis, père de Dunières Talis rédacteur de notre journal et grand-père de Dimitri, dirigeant de la Section communiste de Sainte- Anne. René a été l'un des plus grands diffuseurs de l'Etincelle à Sainte-Anne. Les obsèques auront lieu Mardi. Fos à toute la famille et aux camarades !

La Rédaction de Nouvelles Etincelles