Hommage à René Talis un vétéran du Parti Communiste Guadeloupéen mort à 102 ans

A vec le décès du camarade René, disparait le dernier fondateur de notre vaillante Section communiste deSainte-Anne. Qu'il est loin dans le temps, ce dimanche du mois d'août 1945 quand notre camarade, autour de prestigieux dirigeants comme Hégésippe Ibéné, Rosan Girard, Amédée Fengarol et d'autres camarades de Sainte-Anne, tous aujourd'hui disparus, scella son engagement à servir la lutte de l'émancipation des travailleurs et du peuple guadeloupéen en adhérant à la section guadeloupéenne du PCF et en créant une section de cet outil de combat sur le territoire de notre commune. Chacun sait que notre camarade a traversé l'épreuve du temps en restant fidèle à cet engagement.T ous nos militants et sympathisants savent comment notre camarade a tenu en première ligne sa place dans ce combat rendu plus difficile qu'ailleurs par la violence du gangstérisme et de la fraude électorale organisés par feu Maurice Satineau avec le soutien de l'Etat colonial français.T ous nos militants et sympathisants savent combien pendant plusieurs décennies, notre camarade a contribué à la promotion de notre parti, à la vulgarisation de sa politique et de ses prises de positions en diffusant avec passion le journal L'Etincelle. Sans doute a-t-il été le plus grand diffuseur de tous les temps du journal communiste… Oui, notre camarade René Talis a tenu jusqu'au bout de ses forces son engagement à servir la lutte pour la libération nationale et sociale de notre peuple et jusqu'à son dernier souffle il a manifesté son intérêt et sa préoccupation pour son Parti Communiste, cet instrument de lutte qu'il a toujours souhaité plus performant. Mais s'il a été ce militant exemplaire, c'est précisément parce qu'il fut un homme véritable, un homme de bonne volonté, un homme simple et généreux, un homme juste et cordial, un homme lucide, courageux et déterminé, un homme dont le sérieux, le dévouement, la sympathie et l'humour se confondaient pour le rendre tout simplement agréable. De ses bras vigoureux, il a travaillé la terre. De ses mains habiles, après avoir été un ouvrier qualifié à l'usine Courcelles, il a construit maisons et tombeaux puisqu'il était devenu un artisan maçon reconnu, apprécié par les nombreux apprentis à qui il a enseigné le métier . Notre camarade René, il faut le dire carrément, en dépit de toutes les difficultés qu'il a dû affronter , a eu une longue et belle vie. Et avec son épouse dont il a toujours été le compagnon attentionné, avec son fils mon ami Dunières, avec ses petitsfils et arrières petits-enfants, pour lesquels il s'est montré à tous les instants, un père, un grand-père, un arrière-grandpère aimant et disponible, il a partagé sa joie de vivre , son profond amour de la vie. Camarade René, nous te laissons partir en paix. Nous savons parfaitement que la meilleure façon de te rendre hommage et d'honorer ta mémoire au-delà des mots, c'est concrètement continuer ton noble combat pour un monde plus juste. A vec Dunières et Dimitri, tu peux être assuré que nous le ferons. A ton épouse, à ton fils, à tes petits et arrière petits-enfants, à ton frère et à ta sœur , à tes neveux et nièces, à toute ta famille, le comité central de notre Parti, son secrétaire général et la section communiste de Sainte-Anneexpriment leur plus profonde affliction et leur assurent de leur indéfectible soutien.