Forum social de la CTU

Dans le cadre de la Journée internationale du 1er mai,la C.T.U.(Centrale des Travailleurs Unis) a choisi d'inviter la population à un forum social,qui s'est tenu de 9h30 à 16h30,au square Amédée Fengarol à Pointe à Pitre.

Dans la matinée, la réflexion s'est organisée autour de 3 ateliers selon 3 thèmes : 1- Communes et communautés de communes. 2- Accord Bino 3 Pour une refondation du syndicalisme.

Le déjeuner pris en commun fut un réel moment de détente, de rencontres et d'échanges. L'après fut consacré à la restitution de chacun des ateliers par sonrapporteur , suivi d'un large débat prenant en compte l'ensemble des thématiques de la matinée. L'atelier 1 a réfléchi aux enjeux du territoire, à la démocratie représentative, à l'action des élus, à celle du politique en général, au comportement du citoyen, del'électeur , à la place des syndicats dans les décisions publiques.

Il a démythifié le concept de «démocratie». Sommes-nous vraiment dans une démocratie ? Nous votons, nous élisons, mais comment et dans quel cadre s'élabore et s'exerce notre choix ? On a noté ce qui s'apparente à un vice de la démocratie représentative : On constate que l'élu, investi du pouvoir de représentation, adopte assez rapidement un comportement autocratique. D'où l'impérieuse nécessité de contre pouvoir réel, du contrôle effectif par les citoyens, de la pratiqu e des compte-rendu de mandat. Les notions «d'intérêt général»et «d'intérêts particuliers» ont été aussi inventoriées. Il s'est avéré que dans la vie politique ces deux notions fort dif férentes font souvent l'objet de confusions. Les participants ont bien noté que «l'intérêt général ne peut pas être la somme des intérêts particuliers». Quelques propositions pratiques ont été retenues : Etudier dans quelle mesure les syndicats pourraient investir les lieux où s'exercent descontre-pouvoirs. Inciter les syndiqués à s'impliquer sur leurs lieux de vie notamment dans le cadre de l'éducation populaire. Signaler aux élus la volonté syndicale de participer à certaines commissions municipales afin d'y apporter leur expertise. S'agissant de «l'ACCORD BINO», la réflexion dans l'atelier a permis d'analyser les dif ficultés à le faire appliquer. On y a décelé quelques faiblesses notamment : que les très petites entreprises qui constituent l'immense majorité du tissu économique sont défavorisées, ainsi que les salariés à temps partiel. Que les 100 euros théoriquement apportés par l'Etat étaient en définitive payés par les contribuables. Que les 200 euros de l'Accord Bino n'ont pas servi au développement de l'économie locale et que l'inflation les a réduits à zéro. Enfin, la possibilité de faire appliquer cet accord dans toutes les entreprises se heurte au fait que seuls les signataires et ceux qui y ont adhéré sont tenus de l'appliquer . Pour les autres rien ne les y oblige. Seules, l'unité et la mobilisation des travailleurs peuvent les y contraindre. Or, pour l'heure, l'émiettement de l'action syndicale ne va pas dans ce sens. Pour ce qui est de la «Refondation du syndicalisme», elle s'impose comme une nécessité majeure face à :La crise du militantisme syndical. L'existence de syndicats qui font le jeu du patron. La mésentente permanente entre syndicats. La tendance au désengagement de la Base quand elle constate le «copinage» avec lepatron. L'application de la réglementation française en matière syndicale, qui prive les très petites entreprises de toute représentation syndicale. Quelques propositions pratiques ont été avancées : Unir les petites entreprises pour résister. Ne pas se fixer seulement des revendications portant sur les