COMMUNIQUÉ DU SECRÉTARIAT POLITIQUE EXÉCUTIF «Ne pas participer à ces élections au parlement européen pour ne pas cautionner la dissolution de la Guadeloupe dans l'Europe»

Cela fait 57 ans que la Guadeloupe est juridiquement dans l'Europe. Du fait de notre statut de département français, nous avons été intégré dans la Communauté Economique Européenne, sans consultation des Guadeloupéens, depuis le Traité de Rome de mars 1957. Selon la propagande of ficielle de l'Etat, de la «classe politique» et des commentateurs : hors de l'Europe, point de salut pour les Guadeloupéens qui ne survivent que grâce à l'aumône bienveillante de l'Union Européenne, qui se chiffre à un milliard d'euros pour la programmation 2014-2020. Ce qu'ils ne disent pas, c'est que : - Le volume important de ces fonds n'a pas permis le développement de la Guadeloupe et bénéficie d'abord aux entreprises de l'Union Européenne. - Notre intégration à l'Europe constitue un obstacle à la production endogène, à l'emploi des Guadeloupéens, à l'accès aux marchés publics des entreprises guadeloupéennes.

La vérité est que la Guadeloupe reste marqué du sceau du non- développement, de la dépendance, de la faillite économique, du chômage, de la précarité, de l'exclusion, qui frappent des dizaines de milliers de jeunes guadeloupéens contraints àl'exil.

La vérité c'est que notre intégration à l'Europe sert les intérêts de l'Europe et a eu pour conséquence la disparition de notre production au profit de la consommation des produits importés, fabriqués par les entreprises européennes.

Le 25 mai, auront lieu les élections au parlement européen. A cette occasion, le Parti Communiste Guadeloupéen : Dénonce le statut de département français qui fait de la Guadeloupe une Région Ultra Périphérique de l'Europe (RUP) intégré à l'Europe et assujetti au droit commun de l'Union Européenne.

Rappelle la nécessité de sortir la Guadeloupe du système fiscal et douanier européen afin d'assurer la protection de la production guadeloupéenne. Réaffirme que l'application du dogme européen de la libre circulation des capitaux, des marchandises et des personnes constitue une entrave au développement économique, social, culturel de la Guadeloupe et pour l'emploi desGuadeloupéens.

Le Parti Communiste Guadeloupéen, précise qu'il n'est pas anti-Européen mais qu'il milite pour établir avec l'Europe de nouveaux rapports, à partir du cadre juridique de l'association prévu par le traité en vigueur, sur la base d'une négociation entre la Guadeloupe, la France et l'Union Européenne.

Il appelle les Guadeloupéens à ne pas participer à ces élections au parlement européen pour ne pas cautionner la dissolution de la Guadeloupe dans l'Europe et les invite à s'engager résolument dans le combat politique pour la décolonisation de la Guadeloupe, afin de doter notre pays du cadre politique lui permettant d'établir et de développer les relations d'échange de coopération et de solidarité internationales conforme aux intérêts des travailleurs et des masses populaires de la Guadeloupe, et construire des relations mutuellement profitables entre la Guadeloupe et l'Europe.

Pointe-à-Pitre, le 15 mai 2014