Pour mieux combattre l'anticommunisme

En étudiant le capitalisme et l'histoire des sociétés,Marx a découvert que comme le féodalisme a enfanté le capitalisme,celui-ci à son tour enfantera une société nouvelle :lecommunisme.

Et corollairement, depuis l'apparition du communisme en tant que conception du monde et théorie scientifique de la révolution prolétarienne, l'anticommunisme naissait. Il a pris et prend encore de nos jours des formes diverses et variées. Et depuis la révolution d'octobre qui a conduit au pouvoir pour la première fois des communistes à la tête d'un état, la Russie et plus tard l'URSS et d'autres états de l'Europe et de d'autres contrées, il a pris appui sur la nature et surtout des manquements du nouveau régime créé qui n'a été jusqu'à ce jour qu'une base de l'édification communiste : le socialisme révolutionnaire qui n'a rien à voir avec la social-démocratie des pays de l'Europe occidentale pour tenter de se justifier sur le plan pratique. Et cet anticommunisme serait bien légitime s'il restait l'apanage des capitalistes, des pontes du néolibéralisme qui défendent leur position de magnats de la finance, de gros possédants industriels et maîtres du commerce international, qui détiennent les leviers des diverses institutions planétaires qu'ils ont créées pour perpétuer leur système d'exploitationsur ceux qui partout dans le monde vendent leur force de travail, les ouvriers ou autres salariés et assimilés. Car le communisme c'est l'abolition de la propriété privée, la liquidation de l'exploitation de l'homme par l'homme, l'accomplissement de l'humain dans une société basée sur la justice sociale, la fraternité, la solidarité et le mieux vivre ensemble.

Mais avec la Banque mondiale, le F.M.I, l'O.M.C et autres organismes, ils ont mis en place tout un système d'of ficines, tout un arsenal de moyens colossaux pour mener une véritable guerre idéologique et psychologique contre les peuples et les travailleurs afin de les décérébrer, de les manipuler, de les rendre hors d'état de prendre conscience que ce sont eux qui sont leurs exploiteurs et uniques ennemis. Ils sont propriétaires de la grande majorité des média et d'outils modernes de communication (les média/mensonges) qui les servent pour désinformer et abrutir les masses populaires.

Dans notre pays, les communistes ont été et sont encore ceux qui concrètement et régulièrement se sont attachés à être les défenseurs actifs et conséquents des travailleurs et des masses populaires, ceux qui par leur lutte ont contribué à améliorer leur condition d'existence. Un grand nombre de compatriotes s'accordent, même si pour certains persiste la tentation de les isoler de leur parti, à reconnaître la contribution et les mérites d'illustres dirigeants communistes tels que les Rosan Girard, Hégésippe Ibéné, Amédée Fengarol, Paul Lacavé, Gerty Archimède, Herman Songeons, Euvremont Gène, Pierre Tarer, etc.

Pourtant, aujourd'hui ce ne sont pas seulement les usiniers, les maîtres de l'import/export, les banquiers qui sont anticommunistes.

Ce sont malheureusement de plus en plus, une certaine partie de nos compatriotes, qui doivent parfois beaucoup à la lutte des communistes qui, sans discernement, joignent à la fois leur voix et souvent leurs suffrages à ceux de nos exploiteurs et oppresseurs ou à leurs zélateurs politiques.

Pour mieux combattre l'anticommunisme dans notre pays, il faut une riposte sérieuse, élaborée, construite de la part des communistes. Il faut une contre offensive des militants de notre parti, sortant de leur position de repli sur soi pour aller réellement de façon hardie et enthousiaste à la rencontre de nos compatriotes pour assurer la promotion de nos idées, de notre conception du monde nouveau, de nos propositions pour décoloniser notre pays.

Cela signifie que nous devrons être plus nombreux et surtout plus performants. Cela implique surtout que chaque militant a la responsabilité aujourd'hui plus que jamais d'accéder véritablement à la culture politique (laquelle implique l'appropriation des éléments de base de l'économie et des autres sciences sociales), à la formation théorique et pratique nécessaire, à la connaissance et à la maîtrise du marxisme-léninisme. Cet effort individuel et collectif est dès lors une urgente nécessité.

Ainsi armés, nos militants pourront débattre avec optimisme sur des questions relevant par exemple, de l'attitude des communistes à l'égard de la famille, de ce qu'ils considèrent comme la véritable richesse de l'homme, de ce qu'est réellement une révolution culturelle, de leur conception de la liberté de création, de leur approche de la nécessité de protéger notre planète et bien entendu de leur analyse sur notre réalité sociologique actuelle et de leur vision de l'émancipation de notre peuple.

Autant de questions sur lesquelles nous reviendrons pour engager la réflexion et nourrir le débat. Car c'est devenu aujourd'hui une exigence majeure, cardinale que de faire reculer l'anticommunisme.