Une croissance languissante en Outre mer

Dans un contexte de renforcement de la croissance mondiale,la reprise dans l'Outre-mer français peine toujours à se renforcer,en dépit de signes encourageants.

L ' indicateur du climat des affaires (ICA) est bien orienté dans la plupart des géographies. Il reste cependant, dans la majorité des territoires, en deçà de sa moyenne de longue période, à l'exception de Mayotte, de la Polynésie française et de la Guadeloupe qui s'en approchent. L'ICA poursuit sensiblement son redressement en Guadeloupe et plus progressivement à la Martinique et à La Réunion alors qu'il recule, une nouvelle fois, à un niveau historiquement bas, en Nouvelle- Calédonie. La demande interne reste atone. Les intentions d'investir à un an des entreprises demeurent déprimées tandis que la consommation des ménages, bien que peu vigoureuse, résiste, dans un contexte de ralentissement de la hausse des prix.

POURSUITE DU RALENTISSEMENT DE LA HAUSSE DES PRIX

Dans l'Outre-mer français, la hausse des prix, qui s'était stabilisée au troisième trimestre, ralentit à nouveau à un niveau modéré. Dans les DOM, le ralentissement des prix se poursuit pour le quatrième trimestre consécutif à la Guadeloupe (-0,1%)

SIGNAUX POSITIFS SUR LE MARCHÉ DU TRAVAIL

La situation sur le marché du travail montre quelques signes d'amélioration par rapport au trimestre précédent dans les DOM, mais continue de se dégrader sur un an. Le nombre de demandeurs d'emploi reste mal orienté à la Guadeloupe (+0,3%). En glissement annuel, la situation du marché du travail continue de se détériorer dans les DOM mais à un rythme nettement plus modéré qu'au trimestre précédent (+2,0% après +5,8%). Le ralentissement de la demande d'emploi est à l'œuvre de +1,4% à la Guadeloupe.

GUADELOUPE : LA REPRISE EST FRAGILE

L'ICA progresse significativement au quatrième trimestre, confirmant le redressement amorcé au trimestre précédent. Il s'améliore de 10,8 points par rapport au troisième trimestre et se situe à sa moyenne de longue période. Cette progression s'explique principalement par les anticipations positives des chefs d'entreprise pour le trimestre à venir, en particulier en termes d'activité. L'orientation moins défavorable de la trésorerie en fin d'année y contribue également de manière importante. Ce redressement du climat des affaires reste néanmoins insuffisant pour impacter sensiblement la demande intérieure. L'investissement des entreprises recule, pénalisé par l'absence de visibilité et de perspectives à moyen terme. La consommation des ménages ne progresse que faiblement. Au quatrième trimestre, l'activité reste favorablement orientée à l'exception du secteur du bâtiment et des travaux publics dont le courant d'af faires s'inscrit en baisse. Selon les réponses des chefs d'entreprise, l'embellie pourrait se confirmer. Néanmoins, cet optimisme serait à nuancer , cette enquête ayant été réalisée début janvier avant la grève des gérants de stations-service.

Source : Note expresse (IEDOM) A vr 2014