HAÏTI: L’OCCASION DE LA COUPE DU MONDE POUR GAGNER LE PAIN QUOTIDIEN

Cinq jours après le lancement de la vingtième édition de la Coupe du Monde de football, à côté des fanatiques et du grand commerce, des Haïtiennes et des Haïtiens continuent de profiter de l’occasion pour se lancer dans le petit commerce de fanions, de bracelets, de mouchoirs, de drapeaux des grandes équipes , en particulier le Brésil etl’Argentine. Robert (alias Ti blan) n’a pas de profession et cherche à gagner sa vie. «À chaque Coupe du Monde de football je fais ce commerce. Il y a beaucoup d’autres marchands mais je me débrouille assez bien», précise-t-il. Les objets que vendent Robert vont de 25 à 250 gourdes (entre 3 à 6 dollars américains). Vella n’est pas marchande et n’a pas non plus de profession elle ne fait que «profiter de la coupe du monde pour essayer cette initiative» mais pour elle «la vente n’est pas facile». Outre les supermarchés, dans les bases où des groupes de fanatiques se rassemblent pour regarder les matches de football, on vend également ces objets, en particulier les bracelets et les maillots. Tel est le cas à base "V etto", du nom d’un petit restaurant sur la route de Delmas (périphérie nord). Pour Pierre un des gestionnaires de ce petit restaurant, le profit n’est pas dans la vente de ces insignes mais dans celle des autres produits qu’offre le restaurant. Durant les 5 jours du mondial «les ventes ont un peu augmenté», explique t-il. Devant la base "Vetto", sont hissés les drapeaux de 14 pays, transformant ainsi cette petite partie du trottoir en une petite place des nations. Le bicolore national y est aussi hissé même si la dernière participation du pays à une phase finale de Coupe du Monde date de 40 ans, c’était en 1974. Ils sont majoritairement fanatiques du Brésil dans cette base.