Juin 1944 : débarquement de tromperies massives !

“ Le trois novembre 2003,(NE, n°80) nous écrivions :“Le caractère impérialiste de la guerre 14/18 que l'on a voulu et ne cesse de présenter comme une guerre de “défense de la patrie”,est si évident, que Lénine qui en avait compris les buts,le mécanisme et les subtilités,a su utiliser ses faiblesses,pour entraîner le peuple russe et les bolche viks à la victoire de la grande Révolution Socialisted'Octobr e 1917.”

“L e premier décret pris par le nouveau pouvoir socialiste fut un décret sur “une paix juste, démocratique, sans annexions et contributions.” “Les puissances impérialistes refusèrent la paix offerte par la jeune République Socialiste. Elles furent les inspiratrices et les organisatrices de la guerre civile et de l'intervention étrangère contre le premier état socialiste du monde.” “Le “Socialisme” était devenu l'ennemi principal, et il fallait tout tenter pour l'abattre, l'étrangler, l'anéantir.” Cet objectif, depuis Octobre 1917, n'a jamais cessé d'être la préoccupation majeure de toutes les droites coalisées. A côté, le repartage des possessions coloniales, l'accès à de nouveaux marchés, se fournir en matières premières à bon marché, bénéficier du faible coup de la main-d'œuvre coloniale, constituaient des cibles d'ordres secondaires. Arrivent l'avènement du “national-socialisme” allemand et les dangers qu'il fait peser sur le monde entier. La victoire du fascisme en Allemagne fait passer certains pays européens du statut de “chasseurs” à celui de “proies”, plaçant ces anciens prédateurs au même niveau de considération qu'ils en avaient pour leurs colonies

. Cette vaste of fensive fasciste visait trois objectifs fondamentaux : porter un coup mortel et définitif à l'Union Soviétique, asservir et partager la Chine, dominer le monde. En dépit des multiples avertissements et mises en garde de Georges Dimitrov, éminent dirigeant du mouvement communiste international, contre la montée et les dangers du fascisme, les dirigeants de certains pays capitalistes occidentaux, dont la France, ont fait la sourde oreille, solidarité de classe oblige, préférant à la lutte contre le fascisme comme l'écrit l'historienne Annie Lacroix- Riz : “Le Choix de la Défaite.” Certains pensaient qu'en choisissant l'Allemagne du 3è Reich comme partenaire privilégié, qu'en participant à l'ef fort de guerre allemand, qu'en se transformant en “cireurs de pompes” officiels du Furher, qu'en se rangeant derrière Hitler pour l'anéantissement du Socialisme, ils s'en sortiraient à bon compte. Erreur funeste ! Hitler et son 3è Reich avaient placé dans le même lot des pays à dominer ceux appartenant à l'Eur ope, au même titre que ceux originaires d'Afrique et du tiers-monde.

Dunières Talis

Les commémorations du débarquement du 6 juin 44 ont été l'occasion, non pas tellement d'inventer des mensonges (ils existent depuis longtemps), mais de tenter de les confirmer. Les motivations des Anglo-saxons en débarquant sur nos côtes n'étaient en ef fet portées par aucune noblesse.

La première raison est assez bien connue : ce sont les Soviétiques qui ont vaincu l'armée allemande... et non les Etasuniens. A plusieurs reprises et depuis plusieurs années, les Soviétiques avaient souhaité que “leurs alliés” étasuniens ouvrent un second front pour soulager leur ef fort de guerre. Mais ces derniers se réjouissaient des difficultés militaires de l'URSS. Entrés en guerre sur le tard, ils rêvaient secrètement à son épuisement !

M ais voilà que l'armée allemande vacille. L'affaire avait commencé à s'éclaircir depuis fin 41, après la contre-offensive victorieuse de l'Armée Rouge devant Moscou : l'Allemagne n'avait pas les ressources pour mener une guerre de longue haleine (on va y revenir...) et cette contre-offensive a montré que, justement, elle le serait. Survint la bataille de Stalingrad, gagné au prix d'un héroïsme reconnu par tous mais aussi grâce à une grande habilité militaire. L'armée soviétique écrabouille l'armée allemande et se retrouve à foncer vers Berlin.

Et c'est seulement à ce momentlà que les Etasuniens se sont décidés à agir. Pas pour libérer qui que ce soit, l'affaire était en cours (y compris en France même par la Résistance). Mais pour voler au secours de la victoire. En clair, tirer les marrons du feu !

Les Américains n'ont donc pas vaincu l'armée allemande ! Ajoutons au passage qu'ils n'ont pas vaincu non plus l'armée japonaise : là, c'est l'armée rouge chinoise qui s'en est occupé !

D'ailleurs, ef frayés de voir que ce seraient les communistes chinois et les Soviétiques qui pourraient recevoir la capitulation du Japon, ils ont utilisé la bombe atomique pour empêcher cela ! Les Etats- Unis sont encore aujourd'hui le seul pays à avoir commis ce crime. Autre aspect un peu moins connu : le capital étasunien a participé à l'effort de guerre allemand.En effet, l'élite économique étasunienne était très admiratived'Hitler . Il y avait deux raisons à cela . Hitler apportait une solution à ses deux problèmes : la crise de surproduction était d'une part réglée par la production de matériel de guerre et d'autre part, “les rouges” (comme on disait à l'époque) étaient “éliminés..Bien sûr, Hitler était raciste, mais ça ne lui posait aucun problème : elle l'était elle aussi !

La production de moteurs, de camions, de chars, d'avions, et toutes ces choses étaient assurée en partie par les Américains et en partie sur place, en Allemagne. En effet, Opel est une entreprise de General Motors depuis 1929, et Ford avait aussi des usines dans le Reich. Le personnel ne coûtait pas vraiment cher : il venait des camps de concentration. L'Etat allemand payait rubis sur l'ongle la production, et les capitaux étaient rapatriés via la Suisse (opportunément neutre, toute chose a toujours une bonne raison !) qui venait de créer, toujours aussi opportunément, la Banque des règlements internationaux ! Mais pour faire fonctionner tous ces moteurs, il fallait du carburant et de l'huile. Où sont les puits de pétrole allemands ? Il n'y en avait pas.Or les Etats-Unis en regorgeaient ! C'est ExxonMobil, fondée fin 19ème par Rockefeller, qui fournira tout ce qu'il faut !

La stratégie allemande était basée sur la Blitzkrieg, la guerreéclair . Une bonne raison à cela était le manque de ressources de l'Allemagne : il fallait donc s'emparer rapidement des ressources de l'adversaire. L'essentiel résidait alors dans la coordination entre l'infanterie, transportée en camion, les chars et l'aviation. La performance des communications était déterminante : AT&T et IBM savaient faire et louèrent bien volontiers leur services.

V ous trouverez encore quantité d'informations sur la participation étasunienne à la guerre de l'Allemagne hitlérienne dans le livre de Jacques Pauwels, Le mythe de la bonne guerre.

Enfin, ces soi-disant libérateurs avaient un tout autre plan : faire de la France un protectorat étasunien. C'était l'AMGOT (un gouvernement militaire) qui devait gérer le pays. Des cadres avaient été formés aux Etats-Unis et des francs avaient déjà été imprimés avant le débarquement. Tout était prêt. La mayonnaise n'a finalement pas pris en France (mais un eu en Italie) parce que le général de Gaulle avait déjà créé un gouvernement provisoire. Et la Résistance y était évidemment et fermement opposée. Mais l'assujettissement se poursuivit malgré tout avec le plan Marshall.

Donc, après avoir aidé l'Allemagne à faire la guerre, après avoir cherché la défaite soviétique, après avoir volé au secours de la victoire, après avoir utilisé la bombe atomique contre le Japon, le bilan était déjà bien lourd.

On rajoutera néanmoins une petite louche avec la “dénazification.” En effet, arrivés à Berlin, les Etasuniens récupérèrent tous les nazis utiles (en particulier les scientifiques dont Von Braun)qu'ils pouvaient trouver et les ont expédiés Outre- Atlantique. Ce sont quelques milliers d'entre eux qui firent latraversée.

Enfin, nos braves Ricains ont ardemment soutenu les “chasseurs” de nazis (tel le couple Klarsfeld), mais à une condition : qu'ils aillent les chercher où ils voulaient.... sauf sur le sol étasunien !

Bref, le débarquement libérateur est un sanglant conte de fée.

D. R. (Source L. G. S.)