ALLO LA PRESSE !… ALLO LES COLLECTIVITÉS ! … ALLO LA GUADELOUPE !Le Docteur Guy Dramort, a tiré sa révérence !

Il n'était ni chanteur,ni maître ka,ni musicien,ni sportif. Il aimait pourtant passionnément toutes les composantes de la culture créole car,il a aimé profondément son pays, la Guadeloupe,tout en étant très ouvert sur le monde.

Il a cependant, durant toute sa vie, cultivé la discrétion, la simplicité, l'abnégation, le don de soi, la mansuétude. Il a servi, servi son pays, sans rien demander , sans rien attendre en retour. A la vérité, il s'est engagé dans cette voie depuis l'obtention de son baccalauréat, en 1946, quand il prit la décision de poursuivre des études de médecine. Après un, parcours universitaire et professionnel époustouflant, il devient le premier médecin anesthésiste réanimateur de la Guadeloupe. Nous sommes en 1955. Ce «moun bitasyon», issu d'une famille combien modeste du terroir profond de Saint- Louis Marie-Galante, mettra au service de son pays tout ce qu'il a pu intégrer des commandements de la science d'hippocrate. La Guadeloupe le connaîtra désormais sous le pseudonyme de «mèdsin-la ki ka ba moun landòmi-la». Et le docteur Guy Dramort est appelé à sillonner tout l'archipel pour répondre aux sollicitations de ses confrères, notamment les chirurgiens, exerçant dans différents établissements hospitaliers.

Son travail, sa volonté, sa perspicacité, sa force de persuasion lui permettent d'obtenir la mise en place, en 1974, d'un service de réanimation polyvalent à l'hôpital général, et en 1976, dans le nouveau centre hospitalier , appelé aujourd'hui Centre Hospitalier Universitaire (CHU), un service de réanimation polyvalent, un service de grands brûlés, un service d'urgence, un service de soins intensifs. Nombreux sont ses confrères qui y exercent qui peuvent témoigner des expériences qu'ils ont acquises à son contact (Nouvelles-Etincellesn ° 171 du jeudi 27 octobre 2005. Déjà fatigué, il a eu encore le courage de soumettre, en 2012, en tant que médecin, à tous ceux en charge de l'administration de la Guadeloupe, tant sur le plan politique que sur le plan sanitaire, ses réflexions dans un rapport de plusieurs pages, intitulé : «Pour la pérennité de l'hôpital Sainte-Marie de Marie-Galante» (Nouvelles-Etincelles n°479 du jeudi 12 juillet 2012).

Le docteur Guy Dramort a vécu et exercé dans l'abnégation la plus totale. Il a pris sa retraite en 1988, après soixante cinq ans d'existence. Le samedi 28 mai 2005, il a été fait «Chevalier de l'Ordre National du Mérite». A la demande d'un de ses compatriotes de sa terre natale, Saint-Louis de Marie-Galante, son cadet de 17 ans d'écart, le maire Jacques Cornano et son conseil municipal inscrivaient son nom le jeudi 05 janvier 2012, au fronton de l'école maternelle de Grelin, la section où il a vu le jour, le17 juin 1923 (Nouvelles-Etincelles n°453 du jeudi 19 janvier 2012).

Nous regrettons que son départ définitif n'ait pas eu un écho en Guadeloupe, à la mesure de sa contribution.T out juste un communiqué de principe du Président du Conseil Général, adressant les condoléances à sa famille.

Conformément à sa volonté, il a été inhumé dans le cimetière de sa ville natale Saint-Louis Marie- Galante, le jeudi 26 juin 2014, sept mois après le décès de son épouse, entouré d'une cinquantaine de personnes, parmi lesquelles on aura noté, avec bonheur , le Sénateur -Maire de SaintLouis, Jacques Cornano.

De sa dernière demeure, que le docteur Guy Dramort sache, cependant, que le drap du mort ne servira pas de linceul à tout ce qu'il a pu faire pour entretenir la santé de tous les Guadeloupéens et leur permettre de s'épanouir !

A ses deux fils, Fred et Claude, Nouvelles-Etincelles adresse ses profondes condoléances.

Salut, docteur ! V ous resterez dans le cœur de tous ceux qui vous ont côtoyé.