Colloque des “Nouvelles Etincelles” : Pourquoi ?

L es 4 et 5 décembre 2009 les «Nouvelles étincelles» a organisé le premier Colloque des médias de la Caraïbe qui a eu un vif succès tant par la participation des journalistes de la Caraïbe que par l’écho dans le pays et le niveau international.

Cela peut paraître étonnant pour certains ou prétentieux pour d’autres que se soit les «Nouvelles Étincelles», presse d’opinion sans grands moyens qui organise cette importante manifestation, alors que les médias à gros moyens font silence sur la question.

En organisant ce Colloque des médias de la Caraïbe, les «Nouvelles Étincelles» est dans son rôle d’information et de solidarité entre les peuples de la Caraïbe, ce qui a toujours été sa ligne rédactionnelle depuis longtemps.

Aujourd’hui, l’information est prisonnière de l’argent et est orientée en fonction des intérêts financiers des grands groupes capitalistesmultinationaux.

Ce sont ces grands groupes financiers qui pos- sèdent la plupart des médias audiovisuels et écrits, qui encore déversent à flot sur le Net. Au travers de leurs médias, ils font et défont l’information à leur guise. Leur objectif prioritaire n’est pas d’informer mais de maintenir leur domination en divisant les peuples.

En Guadeloupe, les médias of ficiels sont aux ordres du pouvoir politique, de l’Etat colonial qui sert la cause des profiteurs et qui a choisi de maintenir les peuples dans l’aliénation.

À quelques kilomètres à la ronde dans la Mer des Caraïbes nous ignorons tout alors qu’en Outremer méditerranée nous sommes arrosés de la moindre baisse du thermomètre, des modifications horaires, des embouteillages parisiens….

On pourrait s’interroger sur le rôle des Guadeloupéens qui exercent dans ces médias. Comme dans toute entreprise, ils ne sont pas libres, mais aux ordres de la ligne éditoriale définie par le pouvoir central. Ils sont bâillonnés et ne peuvent apporter qu’une information influencée. Il n’y a pas très longtemps un journaliste édi- torialiste qui se faisait un nom sur une radio «prestigieuse» de la place fut sévèrement rappelé à l’ordre et réduit au silence. Peut-être a-t-il été, un moment, objectif.

T oute tentative d’une information objective par les journalistes de ces médias dès lors qu’il dérange est réduit au mutisme, d’où la néces - sité de libérer l’information pour qu’elle soit objective.

Après ce Colloque, les «Nouvelles Étincelles» approfondira son travail d’information en Guadeloupe pour libérer la pensée de l’hom - me guadeloupéen et lui permettre de développer la solidarité avec ses voisins de la Caraïbe. Il continuera son œuvre pour que l’homme guadeloupéen se sente l’égal des hommes de la Caraïbe. Des Guadeloupéens, des Caribéens convaincus ont déclaré au Colloque que dans la Caraïbe nous retrouvons ce que nous avons perdu chez nous.

Les participants au colloque sont unanimes pour développer l’information, pour faire tomber toutes les barrières, tous les murs dressés par les colonialistes entre les peu- ples de la Caraïbe.

Informer pour que disparaissent tous ces clichés morbides utilisés par les impérialistes pour arriver à leurs fins de domination des peuples.

À l’aube du 21e siècle, les peuples de la Caraïbe ont besoin d’outils de communication et d’information indépendant de l’impérialis- me et de l’argent pour construire un environnement nouveau pour l’homme et pour son émancipation.

La coopération caribéenne commence par la connaissance de la Caraïbe et des hommes qui y vivent au-delà de toute barrière linguistique.

Le BIC, Bureau d’Information Caraïbe est une réponse à la problématique de l’information dans la Caraïbe.

L ’engagement de tous les journalistes de la Caraïbe, participant au colloque, à le pérenniser, est un formidable espoir pour les peuples, car rien ne pourra se faire sans leur adhésion.