Eugène Plumasseau n’est plus !

Comme il a toujours vécu, Eugène Pllumasseau s'en est allé dans la plus grande discrétion. Et pourtant, ce fut un militant d'exception qui a servi sans rien attendre en retour, sans rien demandé, ni poste ni honneur, la cause des travailleurs de son pays. Il avait une belle plume qu'il a mise au service du journal «l'Etincelle» de longues années durant jusqu'à la scission de 1967 avant de l'utiliser à l'écriture de romans.

Sans le savoir, avec d'autres sans doute, en demandant à l'adolescent que j'étais et qui venait chez le dentiste, son avis sur tel article qu'il proposait pour le journal, il a contribué à mon engagement politique. De sorte qu'en dépit et malgré cette rupture, nous nous sommes retrouvés dans des relations de camaraderie forte, de fraternité vraie, de vive sympathie. Et pour tout dire d'amitié préservée.

Je veux donc exprimer et cela particulièrement parce que je n'ai pas eu l'opportunité de l'accompagner à sa dernière demeure le chagrin sincère que me cause sa disparition.

Les choses sont difficiles à vivre quand on les vit dans un petit pays comme le nôtre dans lequel chacun se connaît. Mais je suis persuadé que dans sa tête et dans son cœur Eugène Plumasseau resta sinon un communiste, mais un véritable militant pour l'émancipation nationale et sociale du peuple guadeloupéen.

La rédaction des Nouvelles Etincelles, la direction du PCG et de nombreux anciens camarades se joignent à moi pour exprimer à sa famille notre profonde affliction et lui présenter nos sincères condoléances.