Le comité de suivi de l'économie, un outil au service des grands patrons

Le Préfet de Guadeloupe vient de créer le comitéde suivi de l'économie en associant l'ensemble des acteurs économiques guadeloupéens. De par sa composition, il est clair que c'est un outil voué au service des patrons des grandes entreprises.

La première réunion a eu lieu le 23 avril 2015 à la CCI de Basse-Terre. Ont été invités à cette réunion par le Préfet, les acteurs économiques de la Guadeloupe nommément désignés :

- les services de l'Etat.- les grands électeurs. - les représentants professionnels, (Chambr es consulair es et or ganisations pr ofessionnelles) et leurs conseillers (notair es, experts comptables).

- les représentants de la sphère financière (opérateurs publics et privés.

On constate que si les syndicats patronaux sont invités, les syndicats de salariés et ouvriers sont oubliés.

Ces derniers ne sont donc pas considérés par le pouvoir comme acteurs économiques en Guadeloupe. La volonté politique gouver nementale est de les écarter.

Dans ce r egr oupement, Etat, patrons, finance, il serait difficile de prêter l'oreille aux voix des salariés, ceux-là mêmes qui sont exploités aux yeux et au su de tous.

Cette concertation s'est établie à partir de la feuille de route pour la croissance et l'emploi Outre-Mer publiée par le ministèr e de l'Outr e-M er , conformément au pacte de responsabilité. Le pacte de responsabilité qui signifie pour les entreprises, la réduction du coût du travail, la réduction des impôts, la simplification de la vie des entr eprises (la baisse du coût du travail pour favoriser l'emploi.

Ce pacte de responsabilité et de solidarité pour les ménages, c'est la baisse des impôts pour les ménages modestes, la revalorisation des prestations sociales, du minimum vieillesse à 800 €, la prime de 40 € pour les retraites de moins de 1 200 €, la revalorisation de 2% du RSA, la revalorisation exceptionnelle de l'allocation de soutien familial aux parents isolés et du complément familial aux familles nombr euses les plus pauvres.

Les trains de mesur es pr oposés, comme d'habitude, sont des dispositions de cabinets parisiens déclinées en Guadeloupe et qui, par automatisme, pr ofite à une catégorie, en majorité à ceux qui sont appelés à constituer le comité de suivi de l'économie. Ces mesur es n'apporter ont rien de fondamental à l'emploi en Guadeloupe.

L'Etat qui se dit êtr e aux côtés des entreprises guadeloupéennes, a toujours servi les intérêts des grandes entr eprises. Autant de mesur es qui ne sont pas si nouvelles et la politique du Gouvernement socialiste envers ses colonies n'a rien de révolutionnaire. Elles annoncent beaucoup plus la pression sociale pour les salariés.

On peut donc affirmer que le comité de suivi de l'économie sera un outil pour les patr ons des grandes entreprises et les financiers enGuadeloupe.

Pour sortir de cet état de crise profonde, caractérisée par une souspr oduction, un chômage endémique massif, la détresse des familles, la Guadeloupe et les Guadeloupéens, ont besoin d'un réel développement par le travail.

Pour cela il faut que les décisions se prennent en Guadeloupe sans que la grande majorité, ceux qui font l'économie soit exclue.

L'homme guadeloupéen doit être au centr e de toutes les décisions concernant son pays.

Le Parti Communiste Guadeloupéen, pour sortir le pays de l'impasse appelle les Guadeloupéens à se battr e pour imposer des rapports nouveaux entre la Guadeloupe, la France et l'Union Eur opéenne et domicilier un pouvoir de décision en Guadeloupe.