POUR LES RÉPARATIONS

A l'initiative du CIPN et d'un Collectif d'avocats guadeloupéens et sénégalais, une conférence de presse se tenait le 7 mai 2015 à la salle Rémy Nainsouta à Pointe-àPitre afin d'exposer leurs points de vue sur l'esclavage, ses conséquences, leurs revendications de réparations pour les dommages et les souffrances immatérielles subies mais indemnisables. Si en 1848, la liberté a été octroyée aux esclaves, les principes de justice énoncent qu'on ne peut exer cer la liberté sans moyens. Le traumatisme ne peut s'inscrir e que dans la mémoire, car, selon les principes de la loi, toute faute appelle réparation et indemnisation. Or la loi Taubira est une loi inaboutie puisqu'uniquement mémorielle, tandis que la traite et l'esclavage sont reconnus comme crime contre l'Humanité. Ils ont causé des dommages moraux et économiques incommensurables qui ont déclenché une demande de réparation par les peuples qui en sont les victimes, notamment, de la Caraïbe et de l'Amérique dont certaines grandes banques et industries ont commencé à indemniser les victimes. Assignation a été déposée auprès de l'agent judiciaire de l'Etat français à Paris, ses r eprésentants à Basse-Terre et à Pointe-à-Pitre (Préfet et Sous-Préfet). Une pétition a été remise au Président de la République lors de son passage enGuadeloupe. Les victimes du nazisme ont étér econnues et indemnisées, leurs bourreaux punis par la loi. Les colons pr opriétair es d'esclaves ont été indemnisés pour la perte de leurs esclaves. Ils ont pu ainsi créer des entreprises et des banques pour asseoir leur position économique et sociale et en faire profiter leurs héritiers.

Sa ki bon pou zwa bon pou kanna !

Le vigilant