Le Groupe Bernard Hayot en liyannaj avec l’UAG

L e jeudi 11 décembre, la presse guadeloupéenne était invitée à assister à la signature de la Fondation «Agir ensemble pour la formation et l’emploi» entre le Groupe Bernard Hayot et le Président de l’Université des Antilles et de la Guyane M. Pascal Saffache. Du point de vue du Président de l’UAG, la création de cette fon - dation résulte de la mutation du monde du travail et des boule - versements majeurs que traver - se l’Enseignement Supérieur. Pour le Président Saf fache, ce partenariat constitue un signal fort envoyé au monde de l’Entreprise et de l’Enseignement Supérieur sur les changements de mentalité en cours et les changements d’échelle de réflexion qu’ils doivent accomplir ensemble. Pour sa part, M. Bernard Hayot considère qu’il est de sa responsabilité d’aider des talents de toutes sortes et en particulier les jeunes. M. Hayot a manifesté son inquiétude de voir se vider nos territoires de leurs éléments les plus performants. Il estime que trop de jeunes partaient en France pour étudier dans une école de commerce ou d’ingénieurs et ne revenaient pas, car , ils choisissaient d’y rester pour travailler. Au moment où est pratiquée la sélection raciale en matière d’embauche par certains chefs d’entreprises dans des postes réservés aux cadres de l’entreprise dans l’ensemble français, M. Bernard Hayot déclare que son groupe a besoin de ces étudiants originaires de ces territoires (Guadeloupe, Martinique, Guyane) et les assure qu’ils peuvent accéder à des carrières conformes à leurs ambitions qu’il juge légitimes. La fondation Agir Ensemble pour la Formation et l’Emploi est financée à hauteur de 150 000 € par le Groupe Bernard Hayot pour une durée de 5 ans.L ’Université contribue à hauteur d’un euro symbolique. D’ores et déjà, il est prévu la mise en place d’un diplôme Universitaire Grande Distribu- tion à l’UAG au premier trimest- re 2010. La fondation prévoit de mettre les moyens nécessaires pour faci- liter le déplacement des étudiants à l’international par le sponsoring de leur voyage. Espérons qu’en plus de ces aides, la Fondation mènera une réflexion en profondeur sur les causes réelles qui poussent les étudiants à rester en France pour gagner leur vie. Les entreprises guadeloupéennes sont-elles prêtes à rémunérer un employé endogène à sa juste valeur ? Par ces temps de vache maigre, sont-elles décidées à jouer le jeu en appliquant la priorité aux originaires de ces pays qui ont grand besoin ? Souvent, quand il y a des conflits sociaux, la taille des entreprises et leur capacité financière sont régulièrement mises en avant. Pourront-elles tenir le pari ?