UNE DES PRIORITÉS DU PARTI :Activer fortement la politique extérieure de notre Parti
S'il est vrai que la situation actuelle de notre Parti ne permet pas, comme on a pu le faire dans le passé, d'avoir près d'une vingtaine de délégations d'organisations anti-impérialistes et de partis frères à son prochain congrès, il est essentiel pour notre PCG de relancer sa politique extérieure. Il n'y a pas de P a rti communiste sa ns com bina ison de l'exécution des tâches autant internes qu'externes.
A près un bref moment de r epli sur soi dû au démantèlement du camp socialiste en Eur ope, les Partis communistes du monde entier ont désormais repris l'offensive. A l'initiative d'un certain nombred'entr e eux (ceux de Grèce et du Portugal notamment), plus d'une quinzaine de conférences internationales se sont tenues dont la der nièr e durant le mois de novembre 2015 en Equateur. Malheureusement, alors que nous avions pu nous rendre au Portugal précédemment, nous n'avons pas pu être présents à cette der nièr e conférence en Amérique latine.
Pourtant, c'est bien d'abor d dans cette sphère latino-américaine et caribéenne que nous devons prioritairement porter nos efforts.
C'est une exigence, compte-tenu du développement politique antiimpérialiste actuel dans cette région et de la nécessité de renfor cer des liens fraternels de solidarité et d'échanges avec les partis et or ganisations en lutte pour sortir leur peuple de l'ère d'influence du néolibéralisme, vecteur de pression sur les gouvernements progressistes et d'exploitation des masses populaires.
Cette préoccupation d'activer également cette partie de nos tâches doit êtr e sérieusement prise en compte dans le cadr e de la préparation du XVe Congrès de notr e Parti.
La Commission des relations inter nationales, désormais animée par un jeune et actif dirigeant qui a l'avantage de maîtriser plusieurs langues, a du pain sur la planche. Elle devra tout mettr e en œuvr e pour rétablir et consolider nos relations non seulement avec l'ensemble des partis du mouvement communiste international, mais aussi avec les forces politiques du mouvement anti-impérialiste dans notre région. Mais plusencor e, il ne s'agit pas de conti nuer , comme on l'a fait tr op souvent, de déléguer un groupe de camarades à la réalisation de cette activité. C'est l'ensemble du Parti, tous ses militants, qui doivent pleinement adhérer à cette démar che, laquelle relève de l'internationalisme prolétarien.
Chaque communiste a le devoir de s'informer de la conduite de la lutte des peuples et des travailleurs, sur tous les continents et il doit en être solidaire. Les coups portés ici ou là, contre le capitalisme mondialisé par les forces du progrès, en quelque lieu du monde que ce soit, et qui concourent à l'affaiblir, constituent un facteur positif pour notre propre lutte.
Et comme la solidarité ne doit pas fonctionner à sens unique, nous devons, nous aussi, témoigner de la nôtre vis-à-vis de toutes ces luttes menées pour l'indépendance réelle des peuples, l'émancipation des travailleurs et l'amélioration de leurs conditions d'existence.
Au-delà de la solidarité frater nelle, les échanges d'expériences et la coopération active basée sur les principes de r espect mutuel peuvent contribuer à un enrichissement appréciable de tous les partenaires.
C'est pourquoi, nous insistons sur le fait que le r enfor cement de notr e Parti passe aussi par la pleine conscience de chacun de ses militants qu'il doit parvenir à s'élever au rang d'un internationalisme conséquent.
Comme on le voit, la tâche que nous fixons au XVeCongrès, celle du renforcement, de reconstruction même du Parti dir ont certains camarades, en tant que «zouti filé» pour la libération nationale et sociale du peuple guadeloupéen, en tant que ciment de l'union des forces patriotiques et anticolonialistes, et ferment de l'unité de la classe ouvrièr e de notr e pays, est considérable.
Cela ne doit pas ef frayer les militants, mais au contraire les stimuler à avoir une approche conséquente du travail à accomplir et du haut niveau d'engagement que cela implique.