A Paul Lacavé

Pour être demeuré ami de l’équité Défenseur farouche de tout déshérité Ennemi du médiocre et partisan du beau Généreux, il est mort en combattant le faux Au gamin du faubourg, au citadin distrait Au hasard, demandez qui a conçu la haie Disposé ce bassin ; replacé ce pavé Invariablement ils diront Lacavé A l’ombre des palmiers et des lourds flamboyants Balançant panaches et long rameaux au vent Pensez à ce site déjà marqué du sceau De l’amour attachant et de l’espoir du beau Passant qui cheminez de Geta à Pérou Attentif ou rêveur, pourtant sensible à tout Songez que dans ces lieux s’inscrivent à jamais Le nom de celui qui en est désormais Le vrai bâtisseur, l’homme dont la mémoire Grandira à mesure que s’écrira l’histoire.

Capesterre Belle-Eau, le 9 décembre 1976 Jean Naudillon