Se faire vacciner peut sauver la vie

Le vendredi 03 mai, l’ARS (Agence régionale de santé) et ses autres partenaires ont décidé d’aller sur le terrain à la rencontre de la population pour la sensibiliser de l’intérêt d’avoir ses vaccins à jour. Pour cette première sortie, l’ARS a installé son village info dans la zone commerciale de Dothémarre aux Abymes. Nous avons fait la rencontre de Mme Dhenin référente de vaccination à l’ARS, qui nous explique l’inté- rêt de la démarche.

Que peut-on dire de cette
campagne de vaccination ?
Mme Dhenin : Il me revient de profiter de la semaine euro- péenne de la vacci- nation pour mettre en place des actions de sensibilisation au tout public.

Pour la circonstance, plusieurs partenaires ont pris part, tels que la Croix rouge, la Protection maternelle et Infantile, l’Institut Pasteur, le C.H.U et bien d’autres. L’objectif étant d’être ensemble, de faire bloc pour la vaccination, de sensibiliser la population et particulièrement le public adulte. Nos enfants sont relativement bien vaccinés dans la région, même s’il faut qu’on améliore nos taux. J’aimerais qu’on se penche, avec nos partenaires sur la vaccination des adultes. On n’a pas d’étude récente, mais il n’y a qu’à interroger la popu- lation autour de vous, vous verrez que les gens ne sont pas toujours à jour de leurs vaccinations.
Comment les motiver à
se mettre à jour ?
Surtout les hommes, je ne sais pas si c’est la peur qui s’empare d’eux

. Ils sont forts physiquement mais, ils ont peur de l’aiguille. Il faut que nos professionnels de santé arrivent à leur faire comprendre l’importance de la vaccination.
Quels sont les vaccins prioritaires ?
Pour les enfants, depuis le 1 e r jan- vier 2018, le nombre de vaccins obligatoires en France passe de trois à onze (Diphtérie, Tétanos, Polio-myélite, Coqueluche, Hae- mophilus B, Méningocoque C, Pneumoco-que, Rougeole, Oreil- lons, Rubéole). Les gens n’ont pas à s’affoler, puis-que les 11 vaccins ne sont pas fait d’un seul coup, ils sont étalés de 2 mois jusqu’à 2 ans. Les gens s’imaginent que les vaccins sont nouveaux. Eh bien, non. Ce sont des vaccins que tous les enfants prenaient déjà, simplement c’est le statut qui a changé. Ils deviennent obligatoires. On est donc passé de vaccins recomman- dés à vaccins obligatoires. Pour les adultes, c’est en fonction de l’âge. Le professionnel de santé sait quel vaccin administrer à la personne.D’une manière géné- rale, les vaccins DT Polio, contre la Diphtérie, le Tétanos et la Polio- myélite,sont les vaccins à propo- ser à un adulte toujours en fonc- tion de son âge. Je profite aussi de l’occasion qui m’est donnée pour parler du vaccin contre le Papillomavirus. C’est un vaccin qui protège la population féminine du cancer du col de l’utérus et qu’on fait chez les enfants, les jeunes filles entre 11 et 13 ans. Il peut être administré jusqu’à 25 ans en fonction de la situation de la femme. On peut même aller plus loin, en vaccinant les garçons. Dans d’autres pays de l’Europe, on vaccine les garçons, c’est très bien fait et ça les protège du can- cer de la voie aérodigestive et même des cancers de l’anus.