La mobilisation du 25 mai

La mobilisation du samedi 25 mai, à l’appel des syndicats, a réuni plus d’un demi-millier de Guadeloupéens dans les rues de Pointe-à-Pitre. Les partis p olitiques proches des travailleurs (Combat ouvrier, Union populaire pour la libération de la Guadeloupe et le Parti Communiste Guadeloupéen) étaient aussi présents pour soutenir l es revendications légitimes qui tou- chent l’ensemble de la population dans tous les domaines, l’eau, la santé, le travail, l’éducation. Toutes ces organisations se sont mobilisées pour : • la reconnaissance de la Guadeloupe en situation de crise sanitaire et exiger la mise en place d’une politique de santé et une offre de soins de qualité. • l’arrêt du démantèlement du ser- vice public.

• l’arrêt des suppressions de postes et des licenciements dans le secteur privé. • l’accès, en permanence, à une eau potable et saine pour l’ensemble des Guade-loupéens dans le cadre d’un véritable service public. • l’ouverture des négociations col- lectives dans toutes les branches professionnelles sur les salaires, l’emploi, la formation, la durée du temps de travail, la priorité à l’em- ploi pour les Guadeloupéens. Cette mobilisation n’est que le com- mencement d’une série qui doit ame- ner les guadeloupéens à sortir de leur résignation et à réagir face à la gravis- sime situation dans laquelle ils se trou- vent. Il est évident que seuls les Guadeloupéens unis dans l’action sau- ront imposer à l’Etat français, qui détient le pouvoir politique en Guadeloupe, les changements qualita- tifs indispensables. Mais la question fondamentale est bien c elle-ci : les Guadeloupéens doivent-ils dépendre d’un pouvoir politique exté- rieur à leur communauté de destin ? Cette question s’ouvre sur une autre capitale : L’exigence aujour- d ’hui n’est-elle pas de lutter pour la conquête d’un pouvoir politique domicilié en Guadeloupe ? Il paraîtrait alors essentiel que cette question prenne toute la place qui doit être la sienne au sein de cette mobilisa- tion qui est destinée à durer dans le temps, car aujourd’hui, il est évident que le pouvoir actuel détenu par le préfet, représentant de l’Etat fran- çais, n’a pas comme préoccupation la défense des intérêts légitimes du peu- ple guadeloupéen.