La mobilisation paye au collège de Port-Louis !

Mercredi 11 janvier,la totalité des personnels du collège de Port-Louis (enseignants et agents) ont cessé le travail à cause de l'état général de l'établissement.En effet, depuis des années des chauves-souris se sont installées dans les bâtiments qui accueillent les élèves et les personnels.L es agents d'entretien, déjà en nombr e insuffisant, ont vu leur charge de tr avail augmenter du f ait de ce problème. Aler tés depuis des années, les autorités de tutelles (Rectorat et sur- tout C onseil Génér al) «réfléchissaient». Mais à un moment donné la coupe était pleine !

L es parents conscients de l'urgence et de l'importance de la situation ont rapidement réagi : ils ont décidé de garder les enfants à la maison le lendemain en solidarité avec les personnels.

Les réponses ne se sont pas faites attendre. Dès le mercre- di après midi le CG faisait nettoyer le hall au karcher par une entreprise privée. Jeudi 12, une commission d'hygiène et de sécurité était convoquée d'urgence. Le CG, en charge de l'entretien des bâtiments, reconnaissait avoir réagi à cause de la mobilisation. Le représentant du CG apportait deux propositions : le nettoya - ge hebdomadaire les lundis matins des lieux par une entreprise privée et le lancement de devis pour la ferme - ture de ce fameux hall. Quand au nombre d'agents, il était hors de question d'envisager des postes supplémentaires. L'état du collège était dû, selon l'élu, au manque de tra - vail des agents du collège...

A cet instant de la mobilisation, les revendications (régler le problème des chauve souris de manière globale, améliorer l'hygiène et l'état général du collè - ge en augmentant le nombre d'agents, et l'aménagement et entretien du site de Barbotteau pour l'EPS) n'étaient toujours pas satisfaites et le Rectorat ne s'était toujours pas manifesté. Pour les personnels et les parents d'élèves le mouvement se poursuivait.

Le vendredi 13, l'assemblée générale demandait la venue de l'inspecteur hygiène et sécurité du Rectorat et prenait rendezvous avec l'Agence Régionale de Santé et le mouvement était reconduit. Pendant toute la journée, les dif férents services du CG et des entreprises manda- tées se présentaient au collège pour enfin s'occuper de l'état des bâtiments. Le SPEG publiait un communiqué afin de soutenir le mouvement. Lundi 16, enfin, le rectorat dépê- chait son inspecteur accompa- gné de deux membres de l'ARS. Le con stat était clair : état général alarmant. Il promit donc de convoquer les dif fé- rents partenaires, notamment, le CG et la municipalité, pour régler la situation. Le soir même, réunion entre les personnels et les parents qui se disaient déterminés à poursuivre la mobilisation si les réponses n'étaient pas satisfaisantes.

Dernier acte, mercredi 18, des membres de la DRH du CG rencontraient les agents et la direction du collège afin de discuter des ef fectifs. Une réponse officielle est attendue pour le jeudi 19. Mais le CG semblerait avoir entendu les revendications des personnels.

Morale de l'histoire, seule la mobilisation unitaire des agents, desenseignants, des parents et de la direction, a permis dans ce cas de résoudre un problème grave qui perdurait depuis des années. La communauté éducative du collège de Port-Louis saura maintenant comment adresser leurs deman - des et leurs besoins au CG...