Femmes de Guadeloupe ! Mobilisons-nous pour sauver notre hôpital !

L’Union des Femmes Guadeloupé- ennes se joint à tous ceux qui se sont d éjà exprimés pour dénoncer la situa- tion de délabrement du CHU de pointe à Pitre/Abymes, et réclamer que de toute urgence, l’Etat dont c’est la responsabilité, prenne en compte l es moyens de revenir à un fonc- tionnement à la hauteur des besoins de notre population. Nous sommes, femmes et mères d e famille, profondément conster- nées par les témoignages émou- vants de l’ensemble du personnel et qui s’avèrent incontestables. Nous adressons à ce personnel coura- geux et dévoué, composé d’une majo- rité de femmes, l’expression de notre solidarité dans cette épreuve qui les affecte profondément. Nous avons le sentiment, qu’au som- met de l’Etat, ceux qui ont en charge le dossier du CHU, ne se sentent nulle- ment concernés par l’urgence et l’im- p ortance des solutions à trouver.Car les propositions qu’ils avancent au compte-gouttes sont en net déca- lage avec les besoins immédiats. 2 0 mois se sont écoulés depuis l’incen- die qui a aggravé la situation de cet hôpital central qui avait déjà fait l’objet de rapports d’expertise très alarmants. E n 20 mois, les mesures spéciales annoncées pour assurer la continuité des soins et des conditions de travail acceptables pour les personnels, n’ont pas été respectées. Aujourd’hui, ce personnel ravagé par la fatigue, le surmenage et la déception se bat pour tenter de sauver ce qui peut encore l’être. Mais sa logique de soignant se heurte à celle comptable de l’Etat. Pourtant la santé n’est pas une marchandise et l’Etat français dont le budget militaire est en hausse c onstante, ne peut se dérober à ses obligations régaliennes au niveau de la santé publique dans son département de Guadeloupe. L ’U.F.G. appelle la population victime de ces négligences coupables, et singu- lièrement les femmes à se joindre à la protestation qui s’organise. E lle les invite à mobiliser autour d’elles, parents amis voisins, pour porter le plus haut possible les revendications pour des soins de qualité dans ce CHU. L’U.F.G. insiste sur le fait que la construction en cours d’un nouvel hôpital qui sera dit-on opérationnel en 2025 ne peut en rien constituer une excuse pour laisser péricliter le CHU, pilier central de l’organisation sanitaire en Guadeloupe.

A Sainte-Anne le 25 juillet 2019