Le communisme est mort ? Mon oeil, nous dit René Bélénus

Que René Bélénus soit valentiniste ? SFIO nostalgique? Assimilationniste ? C’est son choix, c’est son droit le plus absolu. Chacun a les amis qu’il mérite. Il peut «pêcher» avec lui dans la man- grove, pousser ensemble les bouses des vaches pour boire l’eau polluée de la marre. Mais il y a une vérité incontourna- ble, le cuivre ne se trans- formera jamais en or.

I% ne pouvait s‘imaginer que la circulation sur les réseaux sociaux de son pamphlet de 16 pages nauséabondes sur le Parti Communiste Guadeloupéen et ses dirigeants passés et présents, sous couvert de son statut «d’historien», allait nous faire un si grand bien. René Bélélus, conforte cette idée qui a circulé naguère, que l’anticom- munisme est une maladie incurable, une sorte de cancer qui insidieuse- ment vous ronge tous les centres vitaux et vous conduit à une fin sou- vent dans la tourmente. Même s’il s’en défend, il est un anti- communiste pathologique. Com- me le diabétique qui a besoin de sa dose d’insuline quotidienne pour continuer à vivre, il lui faut sa potion d’anticommunisme pour avancer. Mais il doit être très mal en ce moment, car la potion qu’il a utilisée est périmée et aggrave dangereusement son cas en le poussant à agresser gratuite- ment les communistes. Car, en se saisissant du mouve- ment initié par les enfants de feu Euvremont Gene, ancien Secré- taire général du PCG, avec le sou- tien des camarades, parents et amis pour exiger la vérité sur le crash aérien où a péri leur père en 1969, René Bélénus, sans aucune empathie pour des enfants qui souffrent depuis 50 ans, se lance dans un travail de dénigrement, de démolition, de disqualification de : Gene et de dirigeants com- munistes historiques : Rosan Girard, Amédée Fengarol, Hégé- sippe Ibéné et d’autres… Invalidant cette démarche légitime pour connaître la vérité, menée sur tous les continents par les descen- dants et compagnons de nombreux militants et dirigeants disparus dans des circonstances non éluci- dées après des décennies : c’était le cas pour le communiste Audin disparu pendant la guerre d’Algérie (le Président Macron a reconnu le crime d’Etat 50 ans après) ; C’est encore le cas pour Thomas Sankara du Burkina Faso, les mères de la place de Mai en Argentine, le Marocain Ben Barka, le Congolais Patrice Lumumba, les vic- times de Mai 67 en Guadeloupe, Catayée et Bebel et beaucoup d’au- tres, ignorant le contexte, il instruit à charge le procès du Parti Communiste Guadeloupéen et de ses dirigeants. Il les accuse tout simplement d’être restés dans la conscience collective des Guadeloupéens comme les meilleurs et les plus fidèles défen- seurs et bâtisseurs de la nation gua- deloupéenne. René Bélélus qui avait déjà montré son encrage partisan, s’est discré- dité en tant «qu’historien» en écri- vant autant de contre-vérités, en portant des jugements de valeurs à la limite du mépris sur des militants qui ont consacré leur vie pour l’émancipation des hommes et du pays, en falsifiant les faits histo- riques, en tentant d’accréditer l’idée que le Parti Communiste n’a rien apporté à la Guadeloupe, qu’il n’existe pas. Pour lui, l’action com- muniste en Guadeloupe pour l’éga- lité des droits, contre la fraude élec- torale, pour la prise de conscience nationale et sociale de notre peuple, pour l’Autonomie est pure invention. Que René Bélénus soit valentiniste ? SFIO nostalgique? Assimilation- niste ? C’est son choix, c’est son droit le plus absolu. Chacun a les amis qu’il mérite. Il peut «pêcher» avec lui dans la mangrove, pous- ser ensemble les bouses des vaches pour boire l’eau polluée de la marre. Mais il y a une vérité incontournable, le cuivre ne se transformera jamais en or. L’histoire ne retiendra jamais le nom de Paul Valentino comme le père de la nation guadeloupéenne, ni com- me le guide éclairé de l’émanci- pation politique et sociale à la Guadeloupe. La charge brutale, excessive, dépla- cée de René Bélénus a le mérite de montrer aux yeux des communistes et des compatriotes, que si l’anti- communisme s’exerce encore aujourd’hui avec autant de violence, c’est bien parce que le PCG est tou- jours debout. Merci à «l’historien» !