C.H.U : Comment sortir de l’impasse ?

Un mouvement de grève qui a commencé au centre hospita- lier universitaire Abymes/ Pointe-à-Pitre depuis le 10 juil- let 2019, mené par l’intersyndi- cale CGTG/UTS-UGTG, qui jusqu’à ce jour n’a pas trouvé une sortie de crise.

P our mémoire, cette grève a débuté aux urgences et à la maternité pour dénoncer le manque de moyens humains, le manque de matériels, l’état de vétusté et l’exiguïté des locaux. D’après les sondages, c’est une grève qui est soutenue à 82% par la population. Freddy Manioc de la CGTG-Santé
dénonce le manque de moyen l imité pour ne pas dire inexistant pour les achats que ce soit alimen- taire, pour le matériel ou les équipe- ments les plus divers. I l dénonce aussi, le fait que les patients qui paient leur séjour à l’hôpital ne bénéficient pas d’un p lateau complet et d’un repas équilibré. Pas d’entrée, pas de lai- tage, pas de dessert. A telle enseigne que certaines associa- tions se voient dans l’obligation d’organiser une action de solida- rité pour venir en aide aux C.H.U dans l’intérêt des malades. L’association Mano à Mano a col- lecté des fruits de saison, notam- ment des ananas chez produc- teur à Saint-François. Le week-end qui s’est écoulé c’était la bérézina puisqu’il n’y avait ni laitage, ni dessert sur le plateau des patients

. Il en est de même pour les médicaments nous précise Freddy Manioc. Les effets des 20 millions accor- dés par le gouvernement com- mencent à se faire voir timide- ment compte tenu de l’ampleur de la dette du C.H.U. Il faut se rappeler qu’à l’origine, l’Etat avait accordé au C.H.U, 20 millions d’euros sous forme de prêt. A la suite de la grande mobi- lisation de la population, la somme a été transformée en dotation glo- bale de fonctionnement. Grâce à cette somme, des four- nitures manquantes dans les services, pourront être ache- tées, les dispositifs médicaux qui permettent de faire des inter- ventions chirurgicales devenus obsolètes seront remplacés… L’autre fait porte sur le manque de médecins urgentistes. Ils étaient cinq, à cause du conflit, un a quitté le navire, le départ d’un membre de l’équipe impacte sur le fonctionne- ment du C.H.U. Il se pose aussi le problème de la plage horaire des 23 heures à 8 heures du matin qui n’est pas assurée. D’après l’évolution des échanges entre la direction et le personnel
grévistes, des questions se posent sur la volonté réelle de l’équipe diri- geante pour sortir de cette crise. Un projet d’accord et dispositif de sortie de crise a été rédigé, ce qui n’est pas un accord de fin de grève et qui n’a toujours pas eu l’adhé- sion unanime des deux parties. Les points d’achoppement sont la demande de la levée de l’assi- gnation du personnel gréviste devant les tribunaux et le non paiement des jours de grève. L’intersyndicale qui a rendu public un communiqué se dit dans l’attente d’une rencontre avec le directoire.