Mobilisation des personnels à la Direction générale des finances publiques (DGFIP)

Les agents de la DGFIP se sont mobilisés lundi 16 septembre 2019 à l’appel de leurs syndi- cats et en soutien au grand mouvement de protestation lancé sur le plan national. Ils protestent contre les dispari- tions de Trésoreries, et la sup- pression programmée de plus de 5800 emplois en trois ans. Ils déplorent ainsi une baisse du service rendu aux usagers et l"externalisation de certaines tâches, qui vont être confiées à d’autres intervenants externes notamment les buralistes.

P ourles organisations syndi- cales, il s"agit d"un véritable «plan social déguisé», avec une baisse de quasiment 5% des effectifs. Le ministre de l"Action et des comptes publics, Gérald Darmanin, estime que cette suppression «d"environ 5 800 emplois sur trois années» est justifiée par le «prélè- vement à la source et la suppression de petites taxes», qui «simplifient la vie des Français». Seulement en dehors du prélève- ment à la source, les agents gèrent d’autres missions dont «la lutte contre la fraude et l"évasion fiscale, l"aide aux collectivités locales». «Toutes ces missions sont aujourd"hui en souffrance, et der- rière, il y a des agents en souffrance que l’administration n’a en aucun moment pris la mesure des condi- tions exécrables de travail». Rien d’étonnant, en ce qui nous concerne, nous l’avions bien déjà annoncé et dénoncé lors de la en mise en place de ce dispo- sitif de prélèvement à la source, précisément sur l’externalisa- tion de certaines missions et les pertes en effectifs. FO Finances Guadeloupe soutient les agents de la Direction générale des finances publiques qui ont engagé des actions sur l’ensemble du territoire pour dénoncer le projet de «nouveau réseau de proximité» ou de «géographie revisitée». Ce plan, préparé en catimini depuis des mois et présenté en juin dernier, a pour objectif de supprimer plus de 900 Trésoreries et 200 centres des finances à l’échéance 2022. Pour arriver à ce résultat, c’est donc ces 5 000 emplois sur les trois prochaines années, qui font l’objet d’éléments d’ajustement de contribuant à hauteur de 80% aux suppressions d’emplois dans la fonction publique de l’État. Le ministère a lancé une campagne de communication inédite sur le thème de «la réimplantation des services publics dans les terri- toires», au travers d’une présence dans les maisons de services publics et le passage occasionnel d’agents dans les communes. Au final, «cette réforme est une remise en cause de l’ensemble des missions de la DGFIP et aucun agent ne sera épargné. Elle participe à l’ex- ternalisation des missions et plus généralement à l’affaiblissement du service public dans notre pays» affirme le syndicat. Il précise que le service rendu par les «points de contact» qui doivent remplacer les Trésoreries, sera de moins bonne qualité, n’étant pas dotés de techniciens des impôts. Autre point qui fâche : les tâches confiées aux buralistes. A partir de l"été 2020, les Français pour- ront en effet régler leurs impôts (dans la limite de 300 euros), leurs amendes, mais aussi leurs factures de services publics (crèche, cantine, hôpital) dans les bureaux de tabac, en espèces ou par carte bancaire. «Le démantèlement et de la pri- vatisation de ces missions réga- liennes», sont plus que jamais en cours, d’où l’appel à la mobilisa- tion des syndicats ce lundi 16 sep- tembre 2019. Il est fort à penser que cette mobili- sation ne soit pas la dernière, car les personnels ne manqueront pas à rappeler au ministre qu’il ne peut plus jouer impunément avec le ser- vice public économique et financier et que les suppressions d’emplois à perpétuité, doivent s’arrêter. A partir du 16 septembre 2019 toutes et tous en grève puis dans les AG pour défendre nos missions et défendre nos emplois martèlent les organisa- tions syndicales.