Un centre hospitalier universitaire de dernière génération en matière de sécurisation

D’ après l’équipe de maîtrise d’oeuvre, l’architecte du projet et les entreprises en charge du chantier, l’hôpital est construit pour répondre à toute crise sanitaire d’origine biologique ou épidémiologique. C’est un établissement qui sera doté des dernières technologies dans le domaine médical mais aussi des meilleures techniques architectu- rales pour faire face aux risques naturels et aux exigences de conti- nuité de service pendant et après un aléa cyclonique ou sismique. S’agissant des prises en charge médicales, il s’inscrira dans une dynamique de réseau avec les autres établissements privés et publics du territoire afin d’irriguer de ses compétences de haut niveau l’offre de soins de toute la Guadeloupe et des îles du Nord. Le CHU de la Guadeloupe deviendra alors un plateau de haute technicité de référence et dans une dynamique de partenariat avec la Martinique et la Guyane, cela contribuera au rayonnement de la médecine fran- çaise dans l’ensemble de la Caraïbe. Il faut savoir que le futur CHU regroupe sur une superficie de 85 000 m 2 , l’ensemble des ser- vices médicaux chirurgicaux et obstétricaux sur un site, au coeur de la Guadeloupe, à proxi- mité de l’aéroport.

Le futur CHU se situant dans une zone sismique d’aléa fort de niveau 5, le plus élevé, a été conçu par les architectes et ingé- nieurs, de manière parasismique avec un objectif de continuité de fonctionnement. Il résistera aux séismes les plus importants et conservera sa stabilité et ses équipements pour rester opéra- tionnel pendant et après un séisme. Le bâtiment pourra fonc- tionner en autonomie pendant 72 heures après un séisme ou un cyclone, notamment en termes d’électricité et d’eau.
▲L a conception architecturale avec des formes simples et compactes des bâtiments est la première réponse parasismique précise-t-on. Des études spécifiques ont été r éalisées grâce à des modélisations numériques en 3 D stimulant des séismes théoriques, analysant les d éplacements et mouvements des bâtiments. Une attention particu- lière a été portée aux passages entre bâtiments de façon à les lais- ser libre en cas de séisme. Le second oeuvre et le faux plafond sont également conçus afin de pouvoir supporter des secousses, sans porter atteinte au bon fonc- tionnement de l’hôpital.

En complément et pour garantir la stabilité du sol sous certains bâtiments, 423 inclusions rigides faites de pieux de béton de 6 à 20 mètres de longueur sont en cours d’achèvement. Au total c’est un linéaire de plus de 5 km de pieux qui sera inséré dans le terrain. Le plateau technique, au coeur du CHU, est un bâtiment qui mesure 77mx95mx32m d’un seul tenant et pèse plus de 85 000 tonnes. Il regroupe des services du CHU particulièrement vitaux comme les urgences, l’imagerie, le bloc opératoire, la réanimation, la radiologie, la médecine nucléaire et les laboratoires. Tous ces sec- teurs utilisent des équipements lourds et sensibles aux accéléra- tions sismiques, ne pouvant pas subir de trop violentes secousses. Ils ont besoins d’être isolés afin de ne pas sentir les effets du séisme. Pour atteindre cet objectif, le bâti- ment sera posé sur 216 isolateurs de type appuis pendulaires. Il sera donc comme posé sur des roule- ments à billes, de sorte qu’il ne bouge pas lorsque la terre tremble. Ces isolateurs sont posés sur des plots en béton de 2 mètres de haut au deuxième sous-sol du bâtiment. L’utilisation d’appuis pendulaires mécaniques sans amortisseurs est une première en France. D’après les promoteurs du futur Centre Hospitalier Universitaire de Guadeloupe, l’établissement sera en mesure d’offrir une qua- lité d’accueil, de soins et de vie aux patients et aux visiteurs. Le CHU de Guadeloupe est des- tiné à devenir l’hôpital de réfé- rence aux Antilles Guyane. Le nouveau CHU devra démar- cher les populations guadelou- péennes et caribéennes pour res- pecter la tarification à l’activité.