Le peuple équatorien se mobilise

Depuis quelques jours le peuple équatorien est debout. Grève et manifestation se succèdent à l’appel des syndicats de travail- leurs, mais aussi de mouvement de la paysannerie, et des organi- sations autochtones dans la capitale Quito.

Lenin Moreno et son gouver- nement, qui sous injonction du Fond monétaire interna- tional (FMI) ont prix un certain nombre de décisions impopulaires. - Hausse du prix du carburant de plus de 100% - Augmenter le prix des biens et des services - Réduction des congés payés de 30 à 15 jours - Prélèvement d"un mois de salaire aux agents du public - Baisse de 20% du salaire est annoncé pour les employés - Privatisations - Baisse des cotisations retraite pour réduire les pensions Le président et son gouvernement espère ainsi recevoir du FMI un cré- dit plus de 4 milliards de dollar. Devant la mobilisation des diverses composantes de la population qui ont envahi le Parlement, le prési- dent Lenin Moreno a décrété l’Etat d’urgence assorti d’un couvre-feu d’une durée de 60 jours. Il a d’autre part accusé l’ancien président du pays Rafael Correa ainsi que le pré- sident du Venezuela Nicolas Maduro d’être les responsables des manifestations qui ont actuelle- ment lieu dans le pays. Pour ne pas faire face au peuple, il s’est réfugié avec son gouvernement dans la ville de Guayaquil. Lors de son élection à la présidence en 2017 Lenin Moreno prétendait poursuivre le programme engagé par son prédécesseur, or aussitôt élu, il fit un virage à 180 degré et s’engagea dans une politique ultra libéral remettant en cause la poli- tique progressiste du précédant gouvernement. Il se sépare de son vice président Jorge Glas qui quelques temps après se voit accuser de corruption et condam- ner à six ans de prison.

Le président Lenin Moreno devrait se souvenir que très peu de président de son pays ont pu terminer leurs mandats devant les soulèvements populaires.