Les bouffons du roi !

R ien ne va plus dans notre société. Dans certains médias et autres réseaux sociaux, les bouffons ont pris le pouvoir. Ceux-là ne font pas rire, ils excellent dans la diversion pour noyer le poisson au béné- fice des princes qui gouvernent le système qui nous opprime, nous exploi-te et nous aliène.

Après l’escalade dans la condam- nation du comportement colo- nialiste du Pre-mier ministre français à l’égard des élus guade- loupéens, qui eux-mêmes n’au- raient rien vu, rien ressenti, monte une nouvelle bouffée d’indignation. Cet-te fois, pour le respect des lois du système. On dénonce comme un crime, le recrutement sur un emploi pré- caire au Conseil général d’un jeune guadeloupéen, fils d’un élu politique.

Sur ce coup-là, on veut nous faire croire que l’on défend les principes de la morale et de l’éthique en politique car, on toucherait avec ce recrute- ment un cas de favoritisme et de corruption avérés.

A quoi rime cette nouvelle manipulation ? Depuis une trentaine d’années le Parti Communiste a posé sur la table des propositions devant servir à élaborer un code moral et éthique pour les élus et les a régulièrement renforcées par des prises de positions claires sur la moralisation de la vie politique. De tout cela, on n’entendra jamais parler.

La vraie question ce n’est pas de faire la chasse au «filon» qui tra- verse tous les rapports qui orga-nisent notre société, mais bien de créer les conditions pour le rendre moins nocif et pour faire respecter à compétence égale, l’égalité des chances.

La vraie question, c’est la bataille pour la création d’emplois quali- fiants et permanents en nom- bre pour répondre à la demande d’emplois et parti- culièrement des jeunes en Guadeloupe.

C’est celle de la formation pro- fessionnelle adaptée à nos besoins de développement.

C’est celle de la création d’un Institut régional d’administration (I.R.A) pour garantir le recrute- ment d’agents qualifiés dans les collectivités.

C’est celle de penser et de met- tre en place des procès et des critères de recrutement adap- tés à nos besoins et à nos pra- tiques culturelles.

C’est la détermination des déci- deurs politiques à préparer les demandeurs d’emplois pour faire appliquer la clause sociale dans les marchés publics.

Mais la question centrale, incontournable est celle d’instaurer par la loi, le prin- cipe de la préférence guade- loupéenne à l’emploi.

Ces vraies questions qui font le quotidien des Guadeloupéens, nous éloignent des bouffonne- ries stérilisantes.