Haïti : Jovenel Moise doit partir !

Depuis plusieurs mois le peuple haïtien est dans la rue et n’entend nullement relâcher la pression contre le président Jovenel Moise et ses sbires. A ce jour, on estime que plus d’une quarantaine de manifes- tants ont perdu la vie.

T outes les couches de la société haïtienne (ouvriers, universitaires, médecins, chômeurs etc.) sont descendus dans les rues de Port-au-Prince et d’autres villes pour demander des comptes à ceux qui, depuis des années n’ont cessé de spolier l’Etat en détournant les aides reçues pour le pays.

Ils manifestent aussi contre les mau- vaises conditions de vie et la dété- rioration des services publics du pays qui sont en total déliques- cences. De nombreuses per- sonnes tentent de quitter le pays pour fuir une situation drama- tique, les écoles et universités sont fermées depuis deux mois.

Le Président Jovenel Moise, mal- gré la pression populaire, reste sur ses positions en déclarant qu’il n’a nullement l’intention de démis- sionner. Contrairement aux opposants, il estime que la crise s erait une opportunité selon des déclarations lors d’une interview à une télévision locale.

Les partis politiques, membres de l’opposition qui se composent de diverses organisations tels que :

L’Alternative consensuelle, l’Op- position institutionnelle, le Forum patriotique, le Bloc démocratique et Mache Kontre ainsi que des membres de la société civile et d’autres groupes politiques, se sont réunis ces derniers jours afin de déterminer la transition après Jovenel Moise.

Réuni dans un grand hôtel de la capitale, ils se seraient mis d’accord sur une plate-forme : «ENTENTE POLITIQUE DE TRANSITION». ENTENTE POLITIQUE DE TRANSITION :

«Préambule : Haïti, la patrie com- mune, se trouve plongée depuis plusieurs mois dans une situation chaotique annonçant une catas- trophe humanitaire imminente. Le gouvernement a perdu le contrôle de l"appareil d"État. L"atonie admi- nistrative, la paralysie économique, la détérioration de la situation de pauvreté et la dégradation de la vie sociale défient l"entendement.

Face au drame national, une grande majorité d"organisations de la société civile et de groupes poli- tiques appellent à la démission du Président de la République et des parlementaires, les premiers res- ponsables de la situation. En vue d"organiser leur retrait ordonné, de protéger les institutions républi- caines aujourd"hui en totale déli- quescence, d"éviter le gaspillage des ressources publiques et de prévenir un déchoucage généralisé, des citoyennes et citoyens ont mis en place une structure de médiation à mission hautement politique et non partisane : La Passerelle.

- le président pendant la transi- tion sera issu parmi les juges de la Cour de cassation, le Premier ministre sera désigné par un comité de représentants des forces de l’opposition.

Le groupe «La fanmi lavalas» n’est pas signataire de cet accord, elle considére que la Cour de cassa- tion fait parti du système, toute- fois «La fanmi lavalas» considère que la lutte doit continuer jusqu’au départ du président Jovenel Moise et de sa clique. Il en est de même pour le groupe PHTK qui considère ce document comme une proposition parmi d’autres.

Une chose est sûre, l’ensemble des forces politiques et associa- tives ne souhaite qu’une chose, le départ de Jovenel Moise et de son gouvernement.