Claude Danican et la magie de ses tableaux poétiques

Il nous avait promis des moments d e détente et de douceur. Pari tenu pour le journaliste-poète : Claude Danican.

La foule, qui s’est pressée samedi et dimanche derniers au complexe Félix Proto n’a pu être que satisfaite de ces 2 heures de spectacle.

Durant ces 2 heures, nous avons, par la voix du poète, voyagé dans le passé, respiré les senteurs du pays, et positivé sur l’avenir.

Le public composés en grande majorité de femmes, avons été certes, sensibles à l’hommage rendu à la femme guadeloupéenne, mais nous avons aussi ri aux larmes, en pénétrant le lolo de «Man Pol» où les cancanages vont bon train : incursion dans un passé révolu mais qui nous rappelle que les gens se rencontraient et échan- geaient en ce temps-là.

Nous avons retenu notre souffle en survolant la Soufrière, caché notre émotion au souvenir du tremble- ment de terre d’Haïti et l’élan de solidarité qui s’en était suivi.

Mais il est important d’ajouter que la magie de ces tableaux poétiques, a été du au fait que tout cela se nichait dans une atmosphère musi- cale douce et feutrée, car il y avait autour du poète : Le guitariste Fabrice Fanfan, le percussionniste au ka, Combes Miguel, un jeune chanteur Loïc Emboulé et le pia- niste Jean-Michel Lesdel.

Pour terminer, les textes dits en créole et en français, le poète en boubou africain, puis en tenue décontractée et enfin en cos- tume, le fond musical classique mais avec tambour et rythme dif- fus de «boulagel» a mis en évi- dence ce que nous sommes : un peuple multiculturel. Le poète, de toute évidence, a plongé au plus profond du pays qui l’a compris et exprimé à travers sa poésie.

Un spectacle à voir et à entendre pour oublier ne serait-ce qu’un ins- tant les problèmes du quotidien.