La CGT santé France solidaire de la CGT santé Guadeloupe

O n dit que la souffrance générée par un auteur com- mun crée une riposte fédé- rée des victimes. C'est justement à ce que nous assistons avec la présence d'une délégation de la Fédération CGT France en Guadeloupe conduite par son Secrétaire Générale Mme Nathalie Gamiochipi et de Mme Mireille Stivala, collaboratrice Espace revendicatif Emploi, qualification et formation. En effet, le mardi 24 janvier, la Fédération CGTG de la santé et de l'action sociale dont la Secrétaire Générale n'est autre que Mme Jocelaine Loussasa-Chipotel, a organisé une rencontre avec la presse en son siège à Pointe-à-Pitre conjointement avec son homologue de la CGTG santé France. Lors de sa récente élection en juin 2011, Mme Nathalie Gamiochipi avait convenu avec les délégations d'Outre-Mer de renforcer les liens de solidarité et de travailler ensem- ble pour faire remonter les revendications aux plus hautes instances. Cette rencontre est motivée disent- elles par les nombreux plans d'austérité supportés par les salariés et le démantèlement du secteur de la santé et de l'action sociale. Les deux organisations ont fait le tour des problèmes qui se posent dans les différents centres de santé sur le territoire guadeloupéen et rejettent les propositions faites par l'ARS s'agissant du plan régional de santé. Les deux syndicats martèlent que ce plan régional de santé n'apporte pas de réponses satisfaisantes pour obtenir des soins de qualité. Il en est de même pour les actions de prévention et aussi pour une répar- tition harmonieuse dans les diffé- rents services hospitaliers et d'orga- nisation médico-sociale sur l'en- semble du territoire guadeloupéen, du territoire de Saint-Martin et du pays Saint-Barthélemy. Les deux syndicats frères se sont engagés à mener ensemble des actions pour faire entendre leurs points de vue sur la qualité de la prise en charge des patients et la qualité de soins adéquate. Les deux Fédérations se sont pro- noncées sur le maintien des servi- ces de médecine à l'hôpital de Capes-terre Belle-Eau, de Maurice Sel-bonne et de Beauperthuy. Elles exigent le maintien de la materni- té de type 3 au CHBT (centre hspitalier de Basse-T erre) ainsi que le service de réanimation. Les deux Fédérations réclament le maintien à M arie-Galante d'un hôpital de plein exercice avec maternité et chirurgie. Elles revendiquent des moyens po ur la prise en char- ge des personnes âgé es, le main- tien de la capacité en nombre de lits de soins de suite pour le CHGR et l'arrêt des sommes ponctionnées au budget de cet établissement d'un montant de 185 000 euros. La situation des Saintes, de la Désirade et de Marie-Galante a été passée en revue. La Fédération CGTG santé soutenue par son homologue, souhaite une accélération de la reconstruction du Centre Universitaire Abymes/Pointe-à-Pitre et du CHGR et l'entretien de l'existant dans des conditions acceptables. Les organisations réclament la réouverture du centre d'urgen - ce pour le Nord Grande-T erre. La CGTG santé refuse les déci - sions prises par L'ARS qu'elle qualifie de visées purement comptables et condamne le désengagement de l'Etat. Mme Nathalie Gamiochipi recon - naît que les réformes appliquées sont les mêmes en Guadeloupe qu'en France sauf que les ef fets sont plus dévastateurs en Guadeloupe à cause de ses “spécificités”. La délégation CGT santé France se rendra avec la CGTG santé à Marie-Galante, ce lundi 23 jan - vier à la rencontre des usagers et des professionnels pour leur manifester leur soutien et échanger avec eux.