Vérité et Justice pour Mygdahlia

Le lundi 3 octobre 2016, une jeune femme du nom de Mygdahlia Mercan est morte au Centre Médical de Tabanon à Petit Bourg. Il y a maintenant 3 ans et ses parents disent ne pas pouvoir faire le deuil de leur fille parce qu’ils ne connaissent toujours pas les causes réelles de sa mort.

D’ après les informations que nous avons recueil- lies, Mygdahlia était une jeune fille très agréable et chaleu- reuse, volontaire, sure de ses capacités de battante avec des convictions religieuses bien éta- blies. Elle poursuivait des études en psychologie à l’université de Toulouse. Tout laisse à penser qu’un bel avenir lui souriait.

Que s’est-il donc passé au cabinet médical de Tabanon où Mygdalhia trouva la mort cet après-midi du 3 octobre entre sa mère et trois per- sonnel médical : deux médecins et une pharmacienne ? S’agit-il d’une erreur médicale ?

Il est dit que sa mort est interve- nue après une injection qui lui aurait été faite pour calmer une crise d’asthme qui l’oppressait depuis l’après-midi.

Dans de tel cas, il y a bien un pro- tocole pour gérer ces situations. Quel médecin a signé le certificat de décès et que contient-il ? Un officier de police judiciaire a t’-il été dépêché sur place pour les constats d’usage ?

Il semblerait que ce sont les parents de Mygdahlia qui, à la demande du Centre Médical, auraient pris en charge le corps de leur fille morte entre les mains des médecins

. Face à tous ces manquements, les parents de la victime ont déposé deux plaintes. L’une contre X et l’autre pour homicide involontaire.

Ces plaintes auraient été clas- sées sans que l’avocat choisi par les parents pour porter l’affaire les en informe.

Décidément, il y a trop d’incompé- tences, d’incohérence, de violation de règles de droit dans la gestion de ce tragique décès.

Les parents de Mygdalhia, Madame et Monsieur Mercan s’insurgent avec raison contre le classement de l’affaire, par respect pour le souvenir de leur fille unique.

Pour associer à leurs cris d’autres victimes, ils ont créé l’Association «Justice et Vérité pour Mygdahlia». Cette exigence de vérité est une question morale que nous parta- geons. Réponses doivent être apportées à ces questions :

- Quelle est la cause réelle de la mort de Mygdahlia Mercan ?

- Quel produit lui a été injecté ?

- Où est passé le rapport du méde- cin légiste ?

La justice doit faire toute la lumière sur ces questions.

Une marche de solidarité a été orga- nisée en hommage à Mygdahlia Mercan, le jeudi 12 décembre 2019, jour de son anniversaire, dans la commune du Lamentin.

Plusieurs dizaines de personnes vêtues de blanc ont participé à cette action de solidarité en mémoire à Mygdahlia.

Source : Dossier de presse Association Justice et Vérité Pour Mygdahlia Mercan A cette occasion Nouvelles Etincelles a donné la parole à Monsieur Fred Mercan, le père de Mygdalhia.

P ouvez-vous nous expliquer les manquements de cette affaire à laquelle les autorités médicales et la justice n’ont toujours pas apporté de réponses ?

Fred Mercan : Quand je regarde le dossier de l’enquête, tout va bien pour les pompiers et tout va bien pour le SAMU. Je rappelle que quelqu’un est mort. Il y a des res- ponsabilités à établir. J’ignore le degré de responsabilité de chacun, mais, il revient à la justice de déter- miner les responsabilités. Il faut rétablir la justice parce que, ce que moi je vis, beaucoup d’autres per- sonnes peuvent le revivre.

Vous avez indiqué qu’au Centre Médical de Tabanon, à l’annonce du d

écès de votre fille, on l’a laissé à même le sol…Oui tout à fait, on l’a laissé à terre et on m’a dit : «Appelez les pompes funèbres et enlevez le corps». Sur le coup, ne connaissant pas la procédure, j’ai obtempéré. Mais après, le lendemain, on s’est dit qu’il y avait trop de négligences et on a porté plaintes contre X une pre- mière fois, le 4 octobre, et le 7 octo- bre on a porté plaintes pour homi- cide involontaire afin qu’une enquête soit menée. Une autopsie a été réalisée et la justice est incapa- ble jusqu’à ce jour, trois ans après, de nous dire de quoi Mygdahlia Mercan est morte.

Nous insistons sur l’autopsie et nous sommes claires, nous sommes déterminés. Si la justice ne retrouve pas l’autopsie, alors que quelqu’un l’a écrit, c’est simple, le dossier est archivé en France. Si on ne le retrouve pas en France, le corps est au Lamentin, on fait une exhuma- tion et on rétabli la vérité.

Donc, vous avez relevé l’affaire ?Oui tout à fait. A trois semaines d’une échéance capitale pour un classement définitif, notre avocat nous lâche. Donc, on a dû écrire au doyen des juges d’instruction, nous avons écrit au Procureur général de la République afin de contester l’avis de classement à victime afin que l’affaire soit relancée.

Des démarches que notre avocat aurait dû faire et qu’il n’a jamais faites : Inscrire l’affaire auprès du doyen ; Porter plaintes à l’Ordre des médecins puisque cela relève du pénal et que nous parents, nous n’avions pas la possibilité de le faire nous-mêmes. C’était le rôle de l’avocat, ce qu’il a toujours refusé.

Propos recueillis par Paul Quellery-Selbonne