Un Syndicat unique de l’eau ne dit pas tout Il faut un service public de l’eau !

Le Parti Communiste Guadeloupéendepuis 1993 fait des proposi- tions pour une politique transparente, identifia- ble et efficace de l’eau, au service des besoins humains et du dévelop- pement économique.

Le Syndicat unique de l’eau, promis à grand fracas pour le 1 e r jan- vier 2020, n’a toujours pas vu le jour, et sa création aujourd’hui, semble souffrir d’un revirement de situation. Après un semblant de consensus autour du projet défendu par le préfet Gustin, c’est le désaccord des élus et collectivités en charge de la compétence «eau», l’offensive des syndicats et représentants des usagers qui réclament, à juste titre, d’être associés à l’élaboration de ce syndicat et des dispositions qu’il prendra.

Toutefois, nous n’avons tou- jours pas entendu ce qui est le plus important dans cette affaire : le caractère nécessai- rement public de ce futur syn- dicat. Cela nous tient à coeur car, on ne doit pas perdre de vue les raisons qui nous ont conduits dans la situation actuelle qui s’envenime chaque jour d’avantage.

Rappelons brièvement l’essentiel des difficultés de l’alimentation en eau en Guadeloupe. Elles sont de trois ordres :

• Difficultés techniques :Vétusté des canalisations, des réservoirs, des compteurs ; Branchement frauduleux, insuffisance d’opti- misation de la ressource…

• Difficultés financières :En 2011, 74% des dépenses totales étaient consacrées au coût d’ex- ploitation (collectivités et délé- gataires) et seulement 26% consacrées à l’investissement.

Cela explique le très mauvais état des réseaux et installa- tions diverses, les stations d’épuration pas aux normes et mal entretenues… l’entretien et le renouvellement du maté- riel n’ayant pas été réalisés.

Des sommes importantes consacrées à l’Office de l’eau pour une utilité contestable, de criantes inégalités dans la fac- turation (8 prix différents)…

• Une gouvernance à s’arracher les cheveux : entre régies auto- nomes, contrats d’affermage et de gérance, syndicat intercom- munal, en passant par un presta- taire de service, on s’y perd. La loi NOTRe est venue encore emmê- ler ce sac de noeuds.

Pour toutes ces raisons, on ne peut se contenter d’un Syndicat unique qui va procéder par délé- gation du service public à des multinationales budgétivores.

Il faut pour la Guadeloupe une proposition durable et stratégique !

Le Parti Communiste Guadelou- péendepuis 1993 fait des pro- positions pour une politique transparente, identifiable et efficace de l’eau, au service des besoins humains et du déve- loppement économique.

Une fois de plus, il met ses propo- sitions en débat dans le pays.

1. Simplifier la gouvernance actuellepar le regroupement des compétences de tous les organismes existants aujour- d’hui, dans la plus grande confu- sion, en une entité centrale unique chargée de la poli- tique globale de l’eau en Guadeloupe.

2. Créer une entreprise publiquede production, de distribution de l’eau et de l’assainissement.

3. Dans l’immédiat, accélérer l’exécution du plan d’urgencepour répondre aux besoins quo- tidiens des citoyens exaspérés par ce qu’ils vivent depuis trop longtemps déjà.