Le changement de mentalité et de comportement condition sine qua non de la libération

La libération, qu’elle soit, sociale, écono- mique, culturelle ou politique, est tou- jours une des conditions de la désalié- nation, du développement et de l’épanouisse- ment des individus et des peuples.

Les voies, méthodes et stratégies pour y par- venir prennent différentes formes, mais l’élé- ment déterminant reste l’intervention consciente de l’Homme.

L’artisan du changement, c’est donc toujours l’Homme, mais un Homme qui a fait sa propre révolution culturelle, c’est-à-dire qui s’efforce de changer de mentalité et de comportement, pour se penser différent et voir son environnement autrement. Un Homme qui s’enracine dans la terre mère qu’il considère comme source de vie, de pro- grès, d’émancipation, porteuse des richesses natu- relles qu’il s’emploie à défendre, à valoriser et à exploiter d’une manière créative. Et surtout, un Homme qui rompt avec tout modèle «prêt à por- ter», tout «copier-coller», toute forme de mimé- tisme. Bref ! Un homme conscient d’appartenir à une communauté de destin.

Le double crédo de ce Guadeloupéen ainsi pré- senté c’est : «Penser et agir en Guadeloupéen» ; «produire et consommer guadeloupéen».

Lorsque l’on regarde l’agenda des activités proposées semaine après semaine aux Guadeloupéens telles : «Le marché des talents locaux», «Mangé Byen o Péyi», il ne fait aucun doute que la révolution culturelle a commencé dans le pays Guadeloupe.

L’intelligence consiste donc à l’amplifier, à l’élargir à tous les secteurs d’activités, à la prolonger dans tous les autres aspects de la vie, à mobiliser toutes les couches sociales dans ce mouvement de révo- lution culturelle qui conduit finalement à la libéra- tion, à la souveraineté.

C’est une des étapes que tout peuple doit observer pour sauvegarder et pérenniser son existence.