LES CONFLITS EN BREF… ■ EDUCATION NATIONALE : PLUS QUE JAMAIS, LA GRÈVE DES ENSEIGNANTS SE POURSUIT

D’année en année, nous vivons un climat social délétère. Le système économique capitaliste s’essouffle et fonctionne à rebonds. Tous ceux qui n’ont pas les reins solides y passent ; le système piétine ceux qui sont seuls. C’est tous les jours qu’on doit faire face à des grèves, dans tous les secteurs de la société. En début d’année, comme un rituel ou une coutume, on présente des voeux de bonheur pour l’année qui commence, mais chaque année qui se succède comporte son lot d’incertitude, d’angoisse. Finir une année et commencer une autre dans les mêmes conditions ne présente aucune pers- pective d’avenir pour ceux qui luttent pour le respect de leurs droits ou encore qui luttent pour obtenir les moyens, pour exercer leur profession.

■BAIE-MAHAULT : LA GRÈVE S’ENLISE Les deux parties en présence ont signé un accord, lequel est remis en cause dans son application.

D’après le syndi- cat UTC-UGTG, par la voie de son Secrétaire géné- ral Nestor Favel, le maire de la commune de Baie-Mahault, Mme Hélène Polifonte ne respecterait pas sa signature, ce que réfute cette dernière.

Aux dernières nouvelles, un médiateur a été nommé et accepté par les deux parties, en la personne de Christian Gatoux qui a la lourde tâche de dénouer ce conflit qui a trop duré.

Le gouvernement arrogant d’Em- manuel Macron et d’Edouard Phil- ippe, attaqué de toutes parts par la société française, s’entête à pour- suivre les réfor- mes entreprises contre vents et marées, sans tenir compte de la volonté populaire.

Les enseignants qui se sont rassemblés devant le Rectorat à Providence aux Abymes ont tenu meeting. Ils dénoncent les difficultés rencontrées au cours de leur mission d’éducation mais aussi leur mécontente- ment envers la réforme de retraite en cours

. Ils dénon- cent la politique de suppression de postes dans l’aca- démie de Guadeloupe.

- En 2018, 44 postes ont été supprimés - En 2017, 86 postes supprimés - En 2020, il est prévu de supprimer 72 postes pour la prochaine rentrée scolaire informent les syndicats.

L’intersyndicale réclame l’ouverture de négociations sur les sujets importants et le respect du droit de chacun.

■ LES INFIRMIERS ONT MANIFESTÉ CONTRE LA RÉFORME D’EMMANUEL MACRON Ils ont rédigé leur cahier de revendi- cations et crié leurs misères.

Ils refusent l’aug- mentation de leur cotisation de 14 à 28%.

Ils souhaitent que soient prélevées les cotisations en fonction des bénéfices et non du chiffre d’affaire.

Ils réclament une révision de leurs pensions à la hausse, et appellent à la suppression du forfait BSI (Bilan de Soins Infirmiers).

Ils demandent la réduction du délai de carence (actuelle- ment de 90 jours), afin de bénéficier plus rapidement des indemnités maladie.

Ils réclament :le non prélèvement de charge et de cotisation lors des congés maternité, et avec force, la révision des clauses de cessation d’activité.

■ LES AVOCATS DÉFENDENT LEUR RETRAITELe Gouvernement souhaite réformer le ré-gime auto- nome de retraite des avocats qui n’est pas un régime spécial, afin de les faire entrer dans le régime univer- sel des retraites.

Comme consé- quence, ils ver- ront une augmentation de 100%, de leurs cotisations- retraite, qui passeront immédiatement de 14% à 28%. Et en fin de carrière, ils auront une retraite diminuée d’un tiers ou de moitié selon le cas, par rapport à celle à laquelle ils auraient droit dans leur système de retraite autonome. Comme toutes les autres professions enflammées par les réformes du Gouverne-ment, les avocats sont descendus dans les rues pour se faire entendre et alerter l’opinion publique.