DETTE DU SIAEAG : PASSAGE À LA CAISSE POUR 5 COMMUNES

Le Syndicat Intercommunal d’Alimentation en Eau et d’Assainissement de la Guadeloupe (SIAEAG) par des arrêtés préfectoraux en date du 6 janvier 2020 revient une fois de plus au devant de la scène.

La répartition de la dette entre le syndicat et les communes de Baie-Mahault, Capesterre- Belle-Eau, Le Moule, Terre-de-Haut et Terre-de-Bas qui, souvenons-nous, l’avaient quitté entre 2013 et 2014 pour intégrer des Communautés d’agglomérations, s’élève selon ces arrêtés préfectoraux à 31,3 millions d’euros.

Sur cette somme, 11,9 millions sont à la charge de Baie-Mahault, 9,7 millions pour celle du Moule, 8,3 millions pour Capesterre-Belle-Eau, Terre-de-Haut 903 000 euros et Terre-de- Bas 386 000 euros. Les quelques 50 millions restants sont à mettre au passif du SIAEAG.

Autrement dit, c’est la douche froide pour les contribuables baie-mahaultiens, mouliens, capesterriens et saintois qui mettront la main à la poche pour, grâce à ces rembourse- ments ordonnés aux anciens membres du SIAEAG, permettre à ce syndicat d’investir à nouveau sur les équipements et ouvrages nécessaires à l’amélioration des réseaux d’eau potable et d’assainissement sur le périmètre géographique syndical.

L’imprévoyance des élus guadeloupéens sur l’épineux dossier de l’eau en Guadeloupe n’a pas de nom et ressemble plutôt à de l’incompétence notoire dont les contribuables-utilisateurs du précieux liquide vital sont et seront tou- jours les premières victimes d’une classe de décideurs au premier plan, sans aucune vision politique globale du pays et dépassée par la lour- deur des problématiques à régler à tous les niveaux sur l’archipel guadeloupéen.Par Bruno Delphin