Un rassemblement unitaire samedi 1 er février 2020 pour faire reculer le gouvernement

Depuis le 05 décembre 2019, les organisations syndicales qui constatent un avenir social opaque et ténébreux avec les différentes réformes d’Emmanuel Macron, ont décidé de ne pas se laisser faire. Après plusieurs débrayages, des défilés, des réunions et des conférences, elles ont décidé de se mettre ensemble pour frap- per fort dans l’espoir de faire reculer ce gouvernement.

A la conférence de presse du jeudi 30 janvier 2020, au siège de la CGTG à Bergevin où étaient réunis la CFTC, la CGTG, FAEN/SNCL, FO, FSU, Solidaires Guadeloupe, le SPEG, Sud PTT- GWA, SUNICAG, l’UGTG et l’UNSA. Tour à tour, les syndicats se sont prononcés sur le climat social délé- tère et sur ce qu’ils subissent au quotidien pour défendre la cause de leurs mandants.

Tous ont appelé à une mobilisation massive et démonstrative pour le samedi 1 er février 2020. Les organi- sateurs ont donné rendez-vous à la population au Palais de la Mutualité de Pointe-à-Pitre.

Aux environs de 10h20, le cortège s’est mis en ordre de marche vers la rue Hincelin. D’après les estima- tions des organisateurs, ils ont ali- gné plus de 6 000 personnes dans les rues de Pointe-à-Pitre.

Le cortège a emprunté l’artère principale de la ville commer- ciale en entonnant des slogans et des chants. Tous condam- naient l’attitude obstinée du gouvernement et du chef de l’Etat, Emmanuel Macron

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Les enseignants sont en lutte contre la suppression de 72 postes pour la rentrée 2020. Pour justifier ce charcutage, le Rectorat et son autorité de tutelle évoquent la baisse du nombre d’élèves fréquen- tant les établissements scolaires.

L’idée qui prévaut auprès des ensei- gnants, c’est de s’adapter à cette baisse en créant des classes de 15 élèves au lieu de 36, pour obtenir de meilleurs résultats scolaires.

D’autre part, nous livre Eddy Ségur, Secrétaire académique de la FSU, le gouvernement propose un projet de loi qui n’est pas financé et qui fera perdre de l’argent aux ensei- gnants quand ils partiront à la retraite. Il faut compter entre 300 à 800 euros par mois de perte. D’autre part, c’est une mesure qui les obligera à travailler plus long- temps, au-delà de 65 ans.

Les organisations syndicales souhai- tent poursuivre leur mouvement jusqu’à la victoire, sans céder leur lutte aux politiques.

A défaut d’être en liaison directe avec le ministère, les grévistes réclament instamment la venue d’une mission interministérielle en Guadeloupe avec des réponses concrètes à leurs revendications qui sont nombreuses.

Au coeur des discussions, seront abordés : la problématique des moyens par le biais de l’éduca- tion prioritaire, la situation des bâtis scolaires, les problèmes sanitaires qui se posent avec acuité dans les écoles et bien sûr la problématique des retraites, ciment de l’unité du peuple gua- deloupéen.