Mon Dieu, il est devenu fou !

D ans une envolée enflammée, devant ses partisans, il a déclaré, il y a moins d’un mois, reprenant à son compte le credo de politiciens aussi néfastes ,comme feu Lucien Bernier que : «C’est celui qui a l’argent qui commande».

Il faisait référence au fait qu’il est membre de la majorité régio- nale, membre de la majorité présidentielle, le plus Européen des élus. Le message était pourtant clair : «Je suis dans le cercle de ceux qui distribuent l’argent, vous qui avez faim, vous n’avez pas d’autre choix que de marcher avec moi».

Nous avons honnêtement pensé que ce jeune élu, celui qui se présente comme un homme politique de type nouveau, en rup- ture avec «le passé glauque» des vieux politiciens, avait tout simplement pris un coup de «chauffe», confronté à la pression d’une campagne électorale qui ne s’annonce pas du tout comme le long fleuve tranquille qu’il avait imaginé.

Mais, nous devons reconnaître humblement que nous nous sommes trompés. Nous étions à côté de la plaque. En moins de quinze jours, Olivier Serva, conseiller régional du GUSR et de Ary Chalus, député de la République d’en Marche et d’Emmanuel Macron, car, c’est de lui qu’il s’agit, vient de se tirer plusieurs balles dans les pieds.

Plongé dans un délire incommensurable, il se proclame le patron de l’économie à la Région Guadeloupe, le patron de tous les députés des pays dits «Outre-mer», le gardien des portes du Paradis «macroniste» car, il a le numéro du WhatsApp présiden- tiel, le génie de la Guadeloupe pour avoir réduit le chômage, boosté la croissance, obligé Hulot à ramasser les sargasses, imposé au Président Emmanuel Macron de reconnaître la res- ponsabilité de l’Etat dans l’empoisonnement au Chlordécone. Ouf, mon dieu, il est devenu fou ! Pourra-t-il arriver à la mairie des Abymes, en mars, avec ces balles dans les pieds ?

En tout cas, la magistrale claque qu’il a reçue du député martiquais Serge Letchimy, devant la délégation aux Outre-mer à l’Assemblée nationale, a déjà sérieusement écorné sa suffisance.

Ses «compagnons d’armes», Ary Chalus et Emmanuel Macron, obli- gés de raser les murs pour fuir la colère du peuple, excédé par leur politique antisociale, feront certainement tout pour se dégager de l’image du ridicule que projette Olivier Serva.

L’homme qui se voulait un messie, est en train d’endosser l’habit d’un dangereux politicien. On dit que le pouvoir rend fou. Mais, il n’a pas encore le pouvoir…… Mon dieu, épargne tes enfants de cette épreuve !