Pourquoi et pour qui voter le 15 mars ?

S’il y a un exercice qui soulève toutes les contradic- tions dans la société c’est bien la question électo- rale et son acte majeur, celui de voter. Il n’est plus nécessaire de remuer le couteau dans la plaie pour rappeler que la conquête de ce droit, celui de choisir ses repré- sentants, a vu couler beaucoup de sang et de larmes, en particu- lier ceux des travailleurs. Pour cela, il faut lui accorder une grande attention.

Certes la démocratie, contrairement aux blas blas de certains politiciens et de ceux qui se croient des gens éclairés, ne se résume au seul fait de voter, c’est-à-dire de déléguer ses droits de citoyens à un représentant élu.

Le choix de ce représentant par le truchement du vote est quelque chose d’important et de déterminant pour le dévelop- pement de la cité et le bien-être des citoyens.

Voilà pourquoi, tout citoyen qui se dit responsable, attaché à l’évolution de son territoire doit s’y mêler, prendre partie pas seu- lement en paroles mais en acte en participant à ces élections municipales du 15 mars.

Car, il est trop facile de décerner les bons et les mauvais points, de laisser passer la charrette en continuant à s’occu- per uniquement des se affaires personnelles pour, par la suite, s’envelopper dans le manteau du justicier, de l’expert en critiques et cracher en l’air.

Oui, il faut s’engager, participer, choisir pour non seulement gagner le droit à la parole mais pour donner à notre com- mune, à notre espace de vie, les meilleures chances d’avan- cer sur une ligne vertueuse.

Mais, tout cela n’aura de sens que si le choix qui est fait de délé- guer notre droit de citoyen à un candidat pour en faire un élu s’inspire de quelques principes de bonne politique.

La question essentielle est celle de l’intérêt général de la col- lectivité qui exclut tout choix intéressé des électeurs et qui exige d’éliminer les candidats qui n’ont d’autres ambitions que le pouvoir qui ouvre la porte à l’enrichissement person- nel ou à d’autres formes de brigandage.

C’est aussi et surtout le choix d’un projet de gouvernance qui porte des valeurs de démocratie sociale et participative, de soli- darité qui lutte contre les injustices et les discriminations.

C’est le choix des élus qui s’opposent à la politique de casse sociale et d’austérité du gouvernement français.

Des élus qui accompagnent à l’échelon local le développe- ment des services publics, qui soutiennent un modèle de développent endogène et écologique.

Nous appelons les citoyennes et les citoyens de faire de ces élections une étape importante dans la construction d’une véritable dynamique porteuse d’un projet de changement pour les travailleurs et le peuple guadeloupéen.