Journée Internationale des Femmes :C bon à savoir

Il existe une kyrielle de mots qui s’appliquent au 8 mars aujourd’hui et cela est loin d’être anodin, car les mots sont toujours por- teurs de sens, et souvent bien plus qu’il n’y paraît.

S’agissant du 8 mars, l’Union des Femmes Guadeloupéennes (UFG), membre de la Fédération Démocratique Internationale des Femmes (FDIF) retient la symbolique qui tire son origine de la 2ème Conférence internationale des femmes socialistes, tenue les 23 et 27 août 1910, à Copenhague.

A cette conférence, la militante Clara Zetkin a proposé de célébrer, chaque année, une journée consacrée aux luttes des femmes pour de meilleures conditions de vie, pour la justice sociale et la paix. Cette proposition a été retenue. La date du 8 mars a été choisie en souvenir de la manifestation sanglante du 8 mars 1857, à New-York.

Ce jour-là, les ouvrières du textile en grève pour protester contre les conditions de vie inhumaines, les bas salaires, et qui récla- maient aussi le droit de vote des femmes, avaient réalisé une impressionnante manifestation dans les rues de New-York. Cette dernière avait été durement réprimée dans le sang, par la police à cheval. Des femmes ont été piétinées par les chevaux. Les échos de ce bain de sang ont parcouru le monde, en soulevant une très grande émotion.

C’est en souvenir de cet évènement douloureux que la date du 8 mars a été choisie pour célébrer la «Journée Internationale des Femmes (JIF). Les formulations telles : «Journée des femmes», «Journée de la femme», «Journée des droits des femmes», sont des échappatoires pour tenter de détacher la journée du 8 mars de sa symbolique originelle, et ce n’est pas pour rien.

Parler de «la femme», c’est viser un idéal féminin qui se rattache aux cadeaux, roses, parfums etc. Parler des «droits des femmes», c’est pour faire référence au ministère des droits des femmes créé par François Mitterrand en 1981, en France, et confié à la minis- tre Yvette Roudy.

Sur internet, on trouve de tout au sujet du 8 mars. On y trouve même que la tuerie du 8 mars 1857 à New-York n’a jamais eu lieu, que c’est une légende inventée par les Russes. Donc, soyons vigilants pour distinguer : «koko é zabriko». «Lutte des femmes» et «droits des femmes» ne recouvrent pas les mêmes réalités.