Partir pour se former, revenir pour développer son pays !

La Guadeloupe est menacée dans son «présent» et son avenir par la migration de sa jeunesse qui est poussée volontairement ou par la force des choses ail- leurs, non pas avec la perspec- tive de se former, d’avoir des qualifications, pour revenir en Guadeloupe et mettre leurs acquis au service du pays.

R ien n’est fait aujourd’hui réel- lement pour leur offrir des possibilités de retour accep- tables.

Comment pourrons-nous plus longtemps supporter cette situa- tion dans un contexte mondial où tous les pays petits et grands cher- chent à s’émanciper, à se consolider à l’interne pour leur propre déve- loppement et aussi pour prendre place sur les marchés extérieurs ?

Nous ne pouvons plus continuer à faire le constat de cette déperdi- tion, sans chercher à agir sur ses causes avec la volonté de les sup- primer à terme !

Et qui peut, qui doit agir pour sup- primer ces causes, sinon nous femmes guadeloupéennes en pre- mière ligne ?

Il faut que les familles se disent que nous ne pouvons pas compter sur la seule volonté de ceux qui dirigent le pays. Nous devons être des aiguillons bien acérés pour secouer leur conscience.

Nous devons nous mères de famille, grand-mères, parents, très tôt éle- ver nos enfants dans la perspective du devoir vis-à-vis de leur Guade- loupe. Nous devons leur apprendre à l’aimer, et à chercher à se former pour contribuer à son essor.

Il faut expliquer à nos adolescents que la situation de la Guadeloupe n’est pas définitivement figée. Que nous avons des atouts qui méritent d’être développés et que ce sont les jeunes guadeloupéens qui doivent être à l’avant-garde de ce dévelop- pement. Il faut les convaincre que partir pour se former, pour amélio- rer ses connaissances, quand c’est nécessaire, voire indispensable, oui, mais d’avoir toujours chevillé au corps la volonté de revenir pour faire profiter leur pays de leurs capacités. Il faut éduquer nos enfants dans l’espoir d’un change- ment tout à fait possible et débou- chant sur des créations d’emplois porteurs de valeur ajoutée pour la Guadeloupe et ses enfants.

Femmes, mamans de Guadeloupe, ne soyons pas résignées ! Faisons germer et grandir l’espoir chez nos enfants !

En cette Journée Internationale des femmes sur le thème : «Résistons pour vivre ! Marchons pour trans- former !»Profitons pour exercer d’avantage notre réflexion ! Inspirons-nous de la résilience de nos aînées qui ont réalisé de vérita- bles exploits avec leurs enfants, alors qu’elles n’avaient ni l’éclairage, ni les moyens d’aujourd’hui !

C’est aussi l’occasion pour le Parti Communiste Guadeloupéen et son journal d’exprimer leurs félicitations à tous ceux qui, malgré les difficul- tés que nous ne pouvons sous-esti- mer, se battent contre vents et marées pour revenir au pays. Leurs encouragements vont à tous ceux qui résistent, qui s’accrochent, pour faire fructifier les entreprises qu’ils ont créées.

Nous savons que dans ce domaine, les jeunes femmes sont nom- breuses à se battre sans pouvoir bénéficier de couverture média- tique pour se faire mieux connaître. C’est un devoir pour nous de parler de leur travail, de les soutenir, de les privilégier même.

Nous voulons rendre hommage à leur courage, à leur ténacité, à leur résilience. Nous ne pouvons les citer dans le cadre de ce présent article mais nous leur réserverons un espace, si elles le veulent bien et si elles se font connaître.

Nous les considérons comme des dignes héritières de ces aînées qui se sont sacrifiées pour qu’elles soient aujourd’hui en mesure de nous faire bénéficier de leur savoir, de leurs expériences.

An nou ba yo fòs-la ! Fòs pou yo tout ! Yo ka montré nou chimen la ! Soleil Ggwadloup kléré yo pou yo vansé !