Les «charognards» de Timisoara reprennent du service

Le monde entier se souvient encore de cette manipulation médiatique orchestrée en décembre 1989 en Roumanie dans la ville de Timisoara. A la veille du réveillon de Noël, les téléspectateurs occiden- taux découvraient, avec horreur, les images d’un charnier où, affirmaient les envoyés spéciaux de la presse occidentale, gisaient des corps affreusement torturés. On parlait alors de 4 000 morts pour la seule ville de Timisoara. En fin de compte, il s’avéra que les cadavres exhibés devant les camé- ras avaient été déterrés dans le cimetière des pauvres.

Cette manipulation, le plus grand fake news du genre, n’avait d’autre objectif que de fomenter la révolte en Roumanie pour «chasser» les communistes du pouvoir.

La vérité éclata après, ce que les médias occidentaux ont appelé la «révolution roumaine» qui avait fait 700 morts et moins de 100 à Timisoara. Mais, le Président Ceausescu et sa femme avaient été fusillés après un simulacre de procès et le capitalisme a été installé en Roumanie.

Trente après, les «charognards» de la presse occidentale reprennent du service en Chine. Pour tenter de détourner l’at- tention des citoyens européens de la gestion criminelle de la pandémie du coronavirus dans leurs pays et de la faillite du sys- tème néo libéral, ils se lancent dans une nouvelle campagne de mensonges sur la gestion de la crise du coronavirus par le gou- vernement chinois et sur le nombre de morts recensés et recon- nus par l’organisation mondiale de la santé (l’OMS).

Comme à Timisoara, les correspondants de presse occidentaux font circuler des images en boucle montrant un nombre démultiplié d’urnes funéraires, pour accréditer l’idée que la Chine a menti sur le nombre de morts dans la province de Wuhan. Ils montrent des images truquées d’affrontements entre la police et les citoyens qui voudraient fuir Wuhan après la fin du confinement.

Là aussi, l’objectif poursuivi est le même : pousser le citoyen chinois à se révolter contre le régime communiste. Tous ceux qui avaient cru à la fable de la fin des idéologies, de la lutte des classes et du communisme mesurent aujourd’hui, avec contrition, qu’ils ont été les jouets de ceux qui pensaient avoir gagné la partie avec le triomphe de la contre-révolution dans l’ex-URSS, en 1990.

La puissance économique de la Chine mise au profit des services publics, les réussites impressionnantes de Cuba dans le domaine de la santé qui le place en rempart de l’humanité, face à la pandémie du coronavirus, font éclater aux yeux du monde, la contradiction fon- damentale qui ronge le néo-libéralisme : l’humain ou la finance ?

A la sortie de la pandémie, c’est ce choix qui sera à l’ordre du jour. Les travailleurs sauront, comme ils l’ont toujours fait après chaque grande crise, se mettre en mouvement pour faire franchir une étape supérieure à l’humanité.