La grève au CHU : Un indicateur du comportement antisocial du patronat du public ou du privé en Guadeloupe

L a grève déclenchée par l'UGTG au CHU de Pointe-à- Pitre/ Abymes le 24 janvier 2012 a comme revendications : L'application des accords de fin de conflits signée en 2010 et 2011. Le respect de l'accord sur la réduc - tion du temps de travail (35h) signé en 2002. L'amélioration des conditions de soins aux patients. La contractualisation des projets : projet médical, projet de soins, projet d'investissement. Cette grève des salariés de l'hôpital de Pointe-à-Pitre /Abymes qui pose la question des conditions de travail des salariés et des conditions de soins aux patients est juste mais soulève quelquesinterrogation. Pourquoi une grève à l'appel d'une seule organisation syndi - cale alors qu'à l'hôpital il existe trois organisations syndicales, la CGTG, FO et l'UGTG ? Question qui n'aurait pas eu la même importance avant 2009, année où l'unité des salariés s'est sellée autour de ces trois organi - sations syndicales et d'autres for - ces, dans le LKP . Que fait aujourd'hui le LKP dans cette situation ? L'année 2009 a montré que contrairement à la tenue de tables rondes prônée par le patronat et le pouvoir bourgeois, c'est l'unité d'action des défavorisés qui fait avancer et entraîne à la victoire. Le mouvement de 2009 a montré que l'unité syndicale et l'unité des salariés sont la clé de la réussite dans toutes luttes. Dans une publication en date du 16 janvier , intitulée : «Y o chèché, yo touvé é nou tout ka pri !!!». L'UGTG accuse une organisation au CHU d'avoir semé le trouble chez les agents et la direction de l'hôpital d'avoir profité de cela pour faire une réactualisation de la charte de gestion du temps de travail en y incluant l'accord local. La deuxième interrogation que suscite cette grève et c'est quasi - ment permanent dans tous les conflits sociaux en Guadeloupe et cela dans tous les secteurs : C'est le non-respect des protocoles de fin de conflits signés. Cet état de fait caractérise le comportement d'un patronat privé et public confondu qui a le plus grand mépris pour la législation sociale et le dialogue sociale. Cette question met en aussi en évidence une autre problématique, celle du balai permanent de directeur dans les établissements public en Guadeloupe qui veulent prendre leur distance avec les accords négociés et signés par leurs prédécesseurs en cherchant à imposer leur propre feuille de route. La grève au tient pour beaucoup de cette situation. Il apparait clairement que la grève des salariés du CHU est juste et nécessaire pour l'amélioration des conditions de travail des agents, mais aussi pour une nouvelle réorganisation des services de soins dans l'intérêt despatients. Les revendications posées devraient rassemblées tout le personnel du CHU sur une même plateforme permettant dans l'unité de travailler à la réussite de ce grand projet hospitalier attendu par les Guadeloupéens.