Un référendum pour le service public de l’eau

Le Parti Communiste Guadeloupéen demande donc que soit organisé un référendum pour que la collectivité compétente dans le domaine de la gestion de l’eau prenne en compte pour l’aména- gement du territoire et de manière démocratique, com-me le permet la Constitution, le souhait de la population.

2016 fut l’année où le PCG lança une pétition au sein de la popula- tion pour demander que les col- lectivités compétentes organi- sent un référendum afin de déterminer si, oui ou non, les Guadeloupéens souhaitaient voir une structure unique gérer l’eau en Guadeloupe. Plus que jamais, cette structure semble en préparation.

Malheureusement, et comme le Parti le pressentait, c’est l’Etat via son préfet hyper actif qui est à la manoeuvre, vu que les élus sont, une fois de plus, restés inertes face à une situa- tion catastrophique, paralysés semble-t-il, par l’ampleur des décisions à prendre.

La plus haute autorité de la collectivité régionale, Ary Chalus, a exprimé son inten- tion de de-mander la compé- tence «Eau». C’est donc là l’occasion de demander, une fois de plus, que la population se prononce pour valider démocratiquement une nou- velle organisation pour la gestion du précieux liquide qui, rappelons-le, est pour nous tous un bien commun.

Ace titre, il doit être géré par une entreprise publique, inter- disant de fait toute délégation de service publique, source de toutes les gabegies observées et dont nous payons toutes les conséquences aujourd’hui, en subissant cette pénurie d’eau.

Les associations de consomma- teurs montent au créneau, las de ces coupures dues à une gestion calamiteuse, à la limite mafieuse du précieux liquide.

Pour aller plus loin dans la démarche de protestation légi- time, il est primordial de passer à une autre étape ; celle des propositions.

Par le biais pétitionnaire, le Parti Communiste Guadeloupéen renouvelle donc la sienne qui est de doter la Guadeloupe d’un organisme de gestion de l’eau digne de ce nom.

Une structure unique certes, avec un prix unique, comme pré- vue par les accords de mars 2009 mais, surtout une organisation qui sépare les pouvoirs au sein de cette structure en dotant les deux pôles dont elle sera consti- tué (l’un décisionnel et l’autre opérationnel) de budgets sépa- rés afin d’éviter les pressions de toutes sortes : ce n’est pas celui qui décide qui paie !

L’entreprise publique consti- tuera le pôle opérationnel dont les missions seront la produc- tion, le traitement, la distribu- tion, auxquelles s’ajoutera l’as- sainissement.

Le pôle décisionnel dont la mis- sion sera la politique de l’eau avec la programmation des grands travaux, et des projets destinés à améliorer le service aux abonnés, tout en rendant plus efficiente la gestion de l’eau, notamment au niveau du transport et de la distribution. Il regroupera les différents orga- nismes de gestion des eaux de Guadeloupe, actuellement dis- persés, auxquels seront adjoints les représentants des abonnés et ceux des techniciens, des représentants d’associations de protection de l’environnement et de ceux de la collectivité compétente en matière d’eau.

Le Parti Communiste Guade- loupéen demande donc que soit organisé un référendum pour que la collectivité compétente dans le domaine de la gestion de l’eau prenne en compte pour l’aménagement du territoire et de manière démocratique, com- me le permet la Constitution, le souhait de la population.

Il est temps d’effectuer cette mutation démocratique pour résoudre des affaires concernant le peuple guadeloupéen.