Revenons aux fondamentaux de la lutte politique ! (Suite)

La lutte politique est la transposition en actions de la lutte de classes en oeuvre dans la société. Elle est menée, avec pour objectif, la conquête du pouvoir local, régional ou national. Il s’agit de la conquête du pouvoir politique par la classe pour les intérêts de la classe.

Ceci étant établi et reconnu, cela conduit à éliminer d’emblée les tra- vers de la lutte des personnes intro- duites dans l’action politique et qui conduit aux dérives de la personna- lisation et du culte de la personna- lité si préjudiciable à la classe.

Pour conduire cette lutte politique, les classes sociales qui sont des regroupements d’individus placés dans les mêmes rapports de pro- duction : salariés ou patrons, doi- vent s’organiser en parti politique pour défendre leurs intérêts pro- pres et créer les conditions pour accéder ou garder le pouvoir de décider de la marche de la société conforme à leurs intérêts de classe. C’est là, bien entendu, l’approche théorique de la lutte politique, selon la conception des adeptes du Marxisme.

Mais, en réalité, les choses ne sont pas aussi simples et elles sont deve- nues beaucoup plus complexes dans la dernière période.

Plus précisément, depuis les années 1990, s’emparent de l’acte d’unifi- cation de l’Allemagne par dispari- tion de l’Etat communiste de l’Allemagne de l’Est et du triomphe de la contre-révolution qui a emporté les pays à direction com- muniste en Europe, la classe bour- geoise a lancé une offensive d’une violence inégalée contre les fonda- mentaux de la lutte politique sur ces thèmes : la mort des partis poli- tiques, la fin des idéologies, la dispa- rition des classes sociales et de la lutte de classes. Bref, ils ont chanté sur toute la planète et dans toutes les langues, le triomphe du capita- lisme devenu l’horizon indépassable de l’humanité.

Des moyens technologiques im- pressionnants ont été inventés et déployés, des sommes colossales investies pour pervertir les cons- ciences afin de formater les indivi- dus à accepter leur état de domi- nés et d’exploités.

L’objectif étant de substituer à la lutte de classes des notions comme : la démocratie, les libertés, les droits de l’homme, l’écologie, l’Etat de droits qui ne remettent pas en cause la domination politique et l’exploitation capitaliste.

Il nous faut admettre que cette offensive connue sous le nom de la bataille des idées a connu un certain succès.

Au cours des 30 dernières années les forces anti colonialistes et antica- pitalistes ont subis d’importants dégâts matériels et moraux qui se sont traduits par des reculs impor- tants de leur organisation et de leur influence à l’échelle du monde.

Mais, comme toujours, dans ces situations d’extrêmes d’agres- sion, la résistance s’organise, les plus valeureux reprennent le chemin du front pour se dresser face à l’ennemi.

Trente ans après ce qu’ils ont pompeusement qualifié «la chute du mur de Berlin», ce qui signifiait en fait pour eux la fin du commu- nisme, ils constatent avec angoisse et peur qu’ils n’ont pas arrêté le cours de l’histoire.

La lutte de classes toujours à l’oeuvre trace le chemin d’une nouvelle société. A suivre